Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé mercredi en légère hausse (Dax:+0,20%), profitant d'un euro faible tandis que la situation politique en Italie a pesé sur les valeurs financières.

L'indice vedette a gagné 26,3 points pour finir à 12.996,33 points, sans parvenir à se maintenir au-dessus de la barre des 13.000 points franchie en cours de séance. Le MDax des valeurs moyennes a progressé de son côté de 0,17%, à 26.616,64 points.

L'euro a repris sa chute face au dollar mercredi, touchant un nouveau plus bas depuis fin 2017, après une confirmation du ralentissement de l'inflation en zone euro au mois d'avril et alors que l'Italie inquiète.

La faiblesse de la monnaie unique est de nature à donner un coup de pouce aux nombreuses valeurs exportatrices "Made in Germany".

Mais les investisseurs ont surtout mis sous pression mercredi les valeurs financières.

En prenant connaissance d'une ébauche de contrat de gouvernement entre les deux partis italiens euro-sceptiques, "le marché craint que cela pourrait amener jusqu'à annuler de la dette italienne dans les bilans des banques européennes, ouvrant la voie à une nouvelle crise bancaire", explique à l'AFP Robert Halver, stratégiste chez Baader Bank.

Commerzbank a chuté de 6,07% à 10,34 euros après un bond de près de 4% mardi suite à la publication de ses comptes à fin mars et Deutsche Bank a perdu 2,68% à 10,98 euros.

La première banque allemande est en outre victime d'une vague de ventes à la suite de notes d'analystes abaissant sensiblement le cours cible, Barclays l'ayant fixé mardi à 8 euros, un niveau en-deçà du plus bas historique proche de 9 euros datant de fin 2016.

Détenteurs de dette italienne à leur bilan, les géants de l'assurance Allianz (-1,44% à 189,50 euros) et de la réassurance Munich Re (-0,88% à 191,90 euros) ont également reculé.

Deutsche Börse a perdu 1,20% à 115,10 euros. Le nouvel homme fort de l'opérateur boursier, Theodor Weimer, a défendu mercredi devant les actionnaires du groupe la stratégie axée sur des économies, avec des départs de personnel qui vont aussi concerner jusqu'à 50 personnes dans le haut de la hiérarchie, par ailleurs la croissance organique et externe.

Parmi les progressions du jour, Siemens a gagné 0,69% à 116,98 euros. L'ancien ministre de l'Economie, le social-démocrate Sigmar Gabriel, va entrer au conseil d'administration du groupe ferroviaire franco-allemand Siemens-Alstom et a informé le gouvernement à Berlin de cette reconversion dans le privé, a indiqué l'agence DPA.

L'équipementier sportif Adidas, en progressant de 2,65% à 193,90 euros, a fini en tête du Dax.

Son rival sur le SDax des petites valeurs, Puma, a bondi lui de 8,39% à 452,00 euros, son cours record, après la sortie partielle effective du capital de son ancien actionnaire majoritaire Kering, qui a choisi de se recentrer sur le luxe. Kering n'est désormais actionnaire qu'à 16% dans Puma, dont le capital flottant est passé à 55%.

afp/al