Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort reculait lundi matin, se montrant frileuse avant la publication du baromètre mesurant le moral des entrepreneurs allemands.

L'indice vedette Dax, qui avait fortement progressé sur la semaine passée, débutait la semaine sur un recul de 0,93% à 10.527,84 points à 07H23 GMT. Au même moment, le MDax des valeurs moyennes perdait 0,66% à 21.408,17 points.

"Pour le début de cette nouvelle semaine, l'indice Ifo est au coeur de l'attention", et ce même si "l'influence sur le marché de cet indicateur s'est quelque peu réduit ces derniers temps", a expliqué Christian Schmidt, analyste chez Helaba.

En nette baisse au mois d'août, ce qui avait été mis sur le compte d'un contrecoup du Brexit, le baromètre du moral des entrepreneurs allemands mesuré par l'institut économique Ifo devrait en septembre rester quasiment stable, à 106,1 points, selon les attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.

Pour ce début de séance, l'ensemble des trente valeurs du Dax perdait du terrain.

Une fois encore, l'indice était en particulier tiré vers le bas par Deutsche Bank (-4,12% à 10,94 euros), dont la situation financière et les nombreux problèmes judiciaires ne cessent d'inquiéter. Le cours de la première banque allemande évoluait à ses plus bas niveaux historiques.

Sa concurrente, Commerzbank (-1,84% à 6,19 euros), était également en bas du tableau.

RWE lâchait 1,23% à 14,82 euros, après avoir annoncé vendredi pour le 7 octobre l'entrée en Bourse d'Innogy, sa nouvelle branche concentrée sur les réseaux et les énergies renouvelables.

Parmi les autres valeurs, Siemens cédait 0,99% à 105,15 euros, alors que, selon le quotidien économique Handelsblatt, son patron Joe Kaeser a fait savoir son souhait d'être prolongé dans ses fonctions au-delà de 2018.

Volkswagen reculait pour sa part de 1,09% à 117,85 euros. Selon le journal "Bild am Sonntag", son ancien patron, Martin Winterkorn, aurait été au courant dès juillet 2015 du développement d'un logiciel permettant de tromper les contrôles anti-pollution. L'équipement de onze millions de moteurs diesel avec ce logiciel n'a été dévoilé que mi-septembre.

Sur le MDax, le chimiste Lanxess bondissait de 5,90% à 51,57 euros, après l'annonce du rachat pour 2,4 milliards d'euros du fabricant américain d'additifs chimiques Chemtura. Cette acquisition "s'accorde très bien (à Lanxess) et crée d'importantes synergies et ce à un prix raisonnable", a commenté Peter Spengler, analyste chez DZ Bank.

Parmi les autres valeurs, Air Berlin grimpait de 2,01% à 0,71 euro. Selon la Süddeutsche Zeitung, la compagnie en difficulté va réduire fortement ses vols et pourrait supprimer un millier d'emplois.

afp/al