Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en net recul mardi, (Dax -0,95%) captive de la tendance baissière à Wall Street avant la réunion de la Réserve fédérale américaine et indifférente aux résultats comme aux ambitions solides de SAP.

L'indice vedette Dax a abandonné 26,26 points à 13.197,71 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a perdu 0,96% à 26.706,18 points.

"L'indice boursier allemand souffre de la correction des marchés boursiers mondiaux et comme il n'a pas en amont assez participé à la reprise, il perd autant voir plus que les autres places...et le renforcement de l'euro en séance n'a pas aidé", note l'analyste de chez CMC Markets, Jochen Stanzl.

L'indice francfortois n'a pas pu compter sur la publication macroéconomique de la journée en Allemagne pour se donner du courage. L'inflation provisoire pour le mois de janvier a en effet décéléré dans le pays, à 1,6% contre 1,7% en décembre.

Sur le front des valeurs, la vedette de ce mardi, le géant européen de l'informatique SAP, qui a donné en Allemagne le coup d'envoi de la saison des résultats, a été accueilli froidement, terminant en baisse de 2,13% à 90,13 euros.

L'éditeur de logiciels a pourtant atteint ses objectifs financiers sur l'année écoulée et vise pour 2018 une hausse de ses recettes et de sa marge opérationnelle. Le concurrent de l'américain Oracle a aussi annoncé l'acquisition prochaine pour 2,4 milliards de dollars (1,9 million d'euros) du spécialiste de la gestion de ventes, le californien, Callidus Software.

Volkswagen a cédé 1,91% à 178,60 euros. Le constructeur automobile, empêtré dans un nouveau scandale, lié à des tests d'émissions polluantes sur des animaux et des humains, a décidé mardi de suspendre l'un de ses dirigeants : le lobbyiste Thomas Steg, qui avait reconnu dans la presse être au courant de ces expérimentations sur des singes, tout en affirmant avoir tenté de les empêcher.

D'un autre côté, le géant allemand a appris mardi qu'il restait le premier constructeur au monde en terme de ventes, suivi par le japonais Toyota, qui n'a pas réussi à lui ravir la première marche.

Deutsche Bank a dégringolé de 4,47% à 14,79 euros alors que son grand actionnaire à près de 10%, le conglomérat chinois HNA, pourrait se trouver à court de liquidités au premier trimestre pour au moins 1,9 milliard d'euros, a appris mardi l'agence Bloomberg.

Parmi les rares valeurs dans le vert, l'industriel Siemens a grignoté +0,10% à 121,18 euros. Sa filiale éolienne cotée à Madrid, Siemens Gamesa, a annoncé pour 2017 un chiffre d'affaire de 2,127 millions d'euros et des commandes en hausse de 29%, en ligne avec ses objectifs.

afp/rp