Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en baisse vendredi, le Dax finissant sur une perte de 0,41%, alors qu'en Allemagne les pourparlers pour former une coalition gouvernementale s'enlisent dangereusement.

L'indice vedette a terminé la séance en recul de 58 points à 12.993,73 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a perdu 0,08% à 26.440,92 points.

Conservateurs, libéraux et écologistes allemands se sont donné vendredi tout le week-end pour trouver un accord de principe pour former un gouvernement commun, des négociations à haut risque pour Angela Merkel qui joue son avenir. Parmi les pommes de discorde: la politique fiscale, et notamment l'éventuelle suppression d'un impôt créé en soutien aux régions déshéritées d'ex-RDA.

Du côté des valeurs, l'énergéticien RWE a cédé 3,93% à 19,45 euros sur fond d'incertitudes sur le sort du charbon, autre point de discorde entre les verts, les libéraux et les conservateurs censés formés la future coalition dite "jamaïcaine".

Le géant industriel Siemens a perdu 0,78% à 114,90 euros, au lendemain de l'annonce de son projet de suppression de près de 7.000 postes dans le monde, qui siffle le début d'un bras de fer social musclé avec les syndicats, déjà dans la rue vendredi matin à Berlin.

Le spécialiste allemand de la santé Fresenius a pâti d'une recommandation de vente et signé la plus mauvaise performance du Dax, en baisse de 5,43% à 63,37 euros.

Du côté des valeurs dans le vert, le titre de Deutsche Börse a augmenté pour la troisième journée consécutive, gagnant 1,28% à 94,00 euros.

L'automobiliste Volkswagen a pris 0,38% à 158,75 euros, après avoir annoncé à l'issue de son conseil de surveillance un vaste plan d'investissement de plus de 34 milliards d'euros dans la voiture du futur.

Cette somme servira à l'électrification déjà prévue de la gamme du constructeur, ainsi qu'au développement de la voiture autonome, des nouveaux services à la mobilité et du numérique, a détaillé le groupe

Par ailleurs, l'un des ingénieurs d'Audi - une des marques de Volkswagen - placé en détention provisoire depuis quatre mois dans le cadre de l'enquête sur les trucages des moteurs diesel, a été remis en liberté vendredi contre une caution de 80.000 euros et une promesse de ne pas être extradé vers les Etats-Unis, a annoncé le journal Süddeutsche Zeitung.

afp/al