Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en baisse mercredi (Dax:-0,47%), peinant se stabiliser après les montagnes russes de Wall Street mardi à New-York et déstabilisée par les doutes sur la zone euro.

L'indice vedette Dax a perdu 16,96 points à la clôture à 13.183,96 points tandis que le MDax des valeurs moyennes a grignoté 0,12% à 27.048,20 points.

"Le Dax n'a pas été en mesure de saisir la perche tendue depuis Wall Street pendant la séance", constate Jochen Stanzl du cabinet CMC Markets.

Après une ouverture en trombe mardi, qui a propulsé le Dow Jones au-dessus des 26.000 points pour la première fois de son histoire, Wall Street a vu sa fulgurante progression rapidement s'essouffler sous le poids des prix du pétrole, entraînant la cote parisienne et francfortoise dans son sillage.

Les opérateurs ont également manifesté de la méfiance après les propos dans la presse italienne du vice-président de la Banque centrale européenne, Vitor Constancio, pour qui une hausse de l'euro non motivée par des données fondamentales pourrait devenir inquiétante.

Le nouveau président de l'Eurogroupe, le Portugais Mario Centeno, s'est pour sa part rendu pour la première fois mercredi en Allemagne, où il a précisé les contours du calendrier d'une reforme de la zone, appelée de toutes parts: "En juin, nous devrions être en mesure de prendre des décisions" a t-il déclaré au quotidien Handelsblatt.

Même en Allemagne, ces appels ont trouvé un nouvel écho mercredi, à travers un rare appel commun d'économistes français et allemands pour "réconcilier" solidarité et discipline en retoquant notamment le sacro-saint principe de la limite des 3% du PIB pour le déficit public.

Du côté des valeurs, Volkswagen a terminé lanterne rouge, en baisse de 0,84% à 182,46 euros, le marché semblant prendre des bénéfices sur le titre suite à l'annonce en matinée de livraisons records en 2017, qui ont augmenté de 4,3% à 10,74 millions de véhicule. De quoi probablement confirmer son rang de leader mondial du secteur, regagné depuis 2016 devant Toyota.

L'automobiliste BMW (-0,31% à 92,35 euros) a vu l'investisseur américain Harris Associates franchir le seuil des 3% de son capital, sur les 53% de flottant, le reste étant aux mains de la famille Quandt, actionnaire principal du constructeur.

Lufthansa (-1,22% à 29,11 euros) a annoncé que sa filiale à bas coût Eurowings renforçait ses liaisons internes, - des vols très demandés dans un pays décentralisé comme l'Allemagne- notamment entre Düsselsdorf et Munich.

Enfin, le laboratoire Merck KGaA a perdu 1,53% à 91,42 euros, après un abaissement de la recommandation de la banque JPMorgan de "superformer" à "neutre".

afp/rp