Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait mercredi en hausse, le Dax gagnant 0.17%, prudente après la montée des taux d'emprunt de la dette des Etats-Unis sur le marché obligataire, mais aidé par l'euro faible.

Vers 9H30 GMT, l'indice vedette était en progression de 21,92 points, à 12.991,96 points. Le MDax des valeurs moyennes prenait 0,11% à 26.599,37 points.

La publication mardi d'indicateurs économiques plutôt favorables sur les ventes au détail et l'activité manufacturière dans la région de New York ont alimenté l'optimisme sur la croissance économique des Etats-Unis au deuxième trimestre.

"La croissance économique continue aux Etats-Unis génère de nouvelles craintes d'une hausse des taux d'intérêt", commente Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Le taux de rendement sur les bons du Trésor à 10 ans, la maturité de la dette américaine la plus surveillée par les marchés, est monté mardi jusqu'à 3,09%, son plus haut niveau depuis juillet 2011.

Le taux sur la dette à deux ans a grimpé jusqu'à 2,585%, un niveau inédit depuis 2008.

Cependant, "le marché allemand profite de l'euro faible", ajoute M. Cutkovic, rappelant que le relatif ralentissement de la conjoncture européenne "confirme que la Banque centrale européenne maintiendra encore un moment sa politique monétaire accommodante".

L'euro valait quelque 1,1840 dollar, vers 09H30 GMT. Mardi en séance, la monnaie unique avait chuté à 1,1820 dollar, un plus bas depuis mi-décembre.

Selon l'expert, des doutes grandissants sur le sommet prévu entre les Etats-Unis et la Corée du Nord pourraient aussi freiner le goût du risque des investisseurs.

Du côté des valeurs, le géant de la pharmacie et chimie Merck rebondit, évoluant en tête du Dax (+1,43% à 80,84 euros), après un plongeon de 6,28% mardi. L'entreprise avait annoncé un bénéfice net en recul de 34,8% à 341 millions d'euros au dernier trimestre, se disant pénalisé par la concurrence chinoise et l'euro fort.

L'industriel Tyssenkrupp rebondit lui-aussi mais plus légèrement (+0,41% à 21,84 euros) après avoir fléchi de 6,45% au cours de la séance de mardi à la suite de la publication d'un bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé, contre une perte de 870 millions sur la même période de l'an dernier.

La deuxième banque allemande Commerzbank affiche, elle, un mouvement inverse en raison de prises de bénéfices, cédant 2,62% à 10,72 euros après avoir terminé en haut du tableau (+3,87%) mardi.

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