Francfort-sur-le-Main (awp/afp) - La Bourse de Francfort est repartie à la hausse mardi et a engrangé près de 2% sur la séance, effaçant une partie des pertes importantes accumulées depuis le vote britannique en faveur du Brexit.

Sur la séance, l'indice vedette Dax a gagné 1,93% à 9447,28 points et le MDax des valeurs moyennes 1,88% à 19'276,46 points.

La place francfortoise a relevé la tête après un sévère dévissage dans le sillage du référendum sur le Brexit. Le Dax avait plongé de 10% sur les deux séances de vendredi et lundi.

Selon une étude de Deutsche Bank, les secteurs allemands de l'automobile et de la pharmacie sont ceux qui vont le plus pâtir d'un affaiblissement des relations commerciales avec le Royaume-Uni, troisième client des exportateurs allemands derrière les Etats-Unis et la France.

Les investisseurs ont gardé mardi les yeux rivés sur Bruxelles, lieu d'un sommet européen consacré au départ du Royaume-Uni.

Cinq jours après le référendum choc qui a vu 52% des Britanniques voter pour larguer les amarres avec l'UE, Londres a émis l'espoir d'une "relation la plus étroite possible" une fois la séparation effective. Les dirigeants de l'Union européenne ont eux exhorté le pays à enclencher la procédure de divorce au plus vite et sans négociation "à la carte".

Sur le Dax, toutes les valeurs ont repris des couleurs à l'exception du groupe immobilier Vonovia (-0,33% à 32,14 euros) et du fabricant de produits d'hygiène Henkel (-0,43% à 105,40 euros).

Des titres malmenés ces derniers jours ont fortement progressé. C'est le cas de l'énergéticien RWE (+4,74% à 12,71 euros), talonné par le numéro un mondial de la dialyse Fresenius Medical Care (+4,52% à 76,75 euros).

L'opérateur boursier Deutsche Börse a avancé de 4,30% à 73,67 euros même si ses projets de fusion avec le britannique LSE suscitent plus que jamais le scepticisme, depuis le vote sur le Brexit.

L'Autorité financière allemande (Bafin) a jugé mardi "difficilement imaginable" désormais que l'entité issue d'une fusion entre les deux opérateurs boursiers siège à Londres. Elle n'a qu'un rôle consultatif, mais les critiques se multiplient à l'égard du projet de rapprochement.

"L'obtention des autorisations nécessaires pour une fusion avec un siège à Londres semble illusoire", estime Werner Eisenmann, analyste de DZ Bank, en évoquant le mauvais timing des deux entreprises.

Volkswagen a enregistré une hausse de 1,65% à 107,85 euros. Le groupe automobile a accepté de verser près de 15 milliards de dollars aux Etats-Unis dans l'espoir de régler le litige lié au scandale de ses moteurs truqués.

Le compromis négocié depuis des mois dans la douleur avec les autorités américaines doit encore être approuvé par la justice mais donne une première idée du montant de la facture dont devra s'acquitter le mastodonte allemand.

Pour Michael Punzet, analyste de DZ Bank, le "degré d'incertitudes (reste) élevé" concernant Volkswagen, toujours sous le coup de poursuites ou possibles demandes de dédommagement aux Etats-Unis et en Europe.

afp/rq