Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini vendredi en hausse (Dax:+0,65%) après deux séances en nette baisse, alors que la Corée du Nord reste prête à dialoguer avec les Etats-Unis et qu'un indice conjoncturel allemand a mieux résisté que prévu.

L'indice vedette a avancé de 83 points, à 12.938,01 points et le MDax des valeurs moyennes a gagné 0,62%, à 26.713,20 points.

Le bilan hebdomadaire du Dax s'affiche toutefois en recul de 1,07%, après plusieurs semaines d'affilée en hausse. En cumul annuel, l'indice phare de la cote conserve un gain minime de 0,16%.

La surprise est venue vendredi de l'indice Ifo mesurant le moral des entrepreneurs allemands, lequel a cessé en mai son ralentissement observé depuis cinq mois d'affilée, alors qu'un nouveau recul était attendu sur fond de contexte international commercial toujours confus.

Le marché a noté un début de volte-face du président américain Donald Trump, qui a affirmé vendredi qu'un sommet sur le nucléaire avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong pourrait encore se tenir en juin, après l'avoir annulé la veille. La Corée du Nord s'est dit prête à continuer à discuter avec les Etats-Unis.

Côté valeurs, Bayer a progressé de 0,77% à 102,74 euros. Le géant allemand de la chimie et de la pharmacie a déclaré vendredi que les économies réalisées grâce à la reprise de Monsanto, son concurrent américain spécialisé dans les semences et des pesticides, seraient moins importantes que prévu, selon les explications de son PDG Werner Baumann lors de l'assemblée des actionnaires.

Le groupe de Leverkusen s'attend désormais à des économies de'1,2 milliard de dollars (1,03 milliard d'euros) par an à partir de 2022, contre 1,5 milliard de dollars au moment de signer le projet de fusion en septembre 2016.

Après avoir cédé des pans d'activités pour satisfaire les exigences des autorités de concurrence, Bayer s'attend désormais à un feu vert du Département de la justice américain sur ce projet de fusion d'ici le 14 juin.

Volkswagen a avancé de 1,64% à 170,14 euros, alors que BMW a reculé de 0,06% à 87,45 euros et Daimler de 0,23% à 65,07 euros.

Le groupe Volkswagen a vendu le plus de voitures et d'utilitaires légers dans le monde de janvier à mars (2,6 millions) tandis que BMW a affiché la plus forte marge opérationnelle (12%) parmi les constructeurs mondiaux, selon une étude publiée vendredi par Ernst & Young.

Daimler reste par ailleurs sous pression alors que son PDG Dieter Zetsche doit répondre à une convocation lundi du ministre chrétien-social (CSU) des transports, Andreas Scheuer. Le groupe de Stuttgart serait sous la menace d'un rappel de modèles des séries C et G, soit un potentiel de 600.000 véhicules, après que l'autorité du secteur automobile KBA a émis des soupçons sur l'existence sur ces modèles d'un système embarqué pour manipuler les émissions de gaz polluants, selon l'hebdomadaire "Der Spiegel".

afp/al