Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini proche de l'équilibre vendredi, malgré un indicateur meilleur que prévu, crispée par les nouvelles tensions autour de la Corée du Nord et prudente avant les législatives allemandes de dimanche.

L'indice vedette Dax a terminé en petite baisse de 0,06% à 12.592,35 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a grignoté 0,14% à 25.619,06 points.

La place francfortoise a brièvement salué la publication dans la matinée d'un indice PMI d'activité dans le secteur privé meilleur que prévu en zone euro, avant de s'engluer à nouveau sous les 12.600 points.

Les craintes géopolitiques ont refait surface après l'annonce jeudi de nouvelles sanctions américaines contre les entités en affaires avec la Corée du Nord.

Le dirigeant nord-coréen Kim-Jong-Un a de son côté affirmé que le président américain Donald Trump était "mentalement dérangé", tandis qu'un de ses ministres évoquait un possible essai de bombe H dans le Pacifique.

Autre facteur majeur d'attentisme, les élections législatives de dimanche en Allemagne, à l'issue desquelles la chancelière Angela Merkel brigue un quatrième mandat après près de douze ans de pouvoir.

Si la réélection de la dirigeante ne fait guère de doute, au vu de son avance dans les sondages, l'identité de son ou ses partenaires de coalition reste très incertaine.

Un retour au gouvernement des libéraux du FDP, à la ligne plutôt eurosceptique, "pourrait faire bouger les marchés" et compromet sérieusement les espoirs de réforme de la zone euro, observe Stefan Kipar, de la banque BayernLB.

EON a fini en nette hausse de 1,24% à 9,31 euros, alors que l'énergéticien devrait prolonger jusqu'en 2021 le mandat de son patron Johannes Teyssen, selon le quotidien des affaires Handelsblatt.

Thyssenkrupp a lui effacé ses pertes du début de séance, terminant en progression de 0,20% à 25,02 euros, après avoir affronté vendredi sa première journée de mobilisation sociale contre le projet de fusion de son pôle acier avec l'indien Tata, qui sera soumis samedi à son conseil de surveillance.

Deutsche Börse a fini en forte baisse de 4,11% à 90,15 euros. Le conseil de surveillance de l'opérateur boursier a décidé jeudi d'instaurer une limite supérieure à la rémunération globale de chaque membre du directoire, qui ne devra pas dépasser 9,5 millions d'euros, alors que son président est soupçonné par la justice allemande de délit d'initié.

Lufthansa, pressentie comme favorite pour reprendre la plus grande partie des actifs de la compagnie aérienne insolvable Air Berlin, a pris 1,02% à 22,88 euros, dans l'attente des premières décisions de la compagnie berlinoise prévues lundi.

afp/rp