Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a rebondi mardi (+0,68%), aidée par le secteur minier, tout en restant méfiante faute de nouvelle majeure à la veille du lancement des négociations sur le Brexit.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 49,92 points pour terminer à 7.343,42 points.

Le marché britannique a repris quelques forces au lendemain d'une baisse consécutive à l'incapacité de Donald Trump à faire passer sa réforme sur le système de santé, laissant planer le doute sur les futurs mesures de relance économique.

"La tendance des derniers jours a été négative en raison des difficultés du président Trump" et "l'absence de nouvelles positives notables a conduit les investisseurs à être prudents en cette fin de mois et de trimestre", résume Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Le marché se préparait surtout au déclenchement officiel des négociations sur le Brexit, avec l'activation prévue mercredi par le gouvernement britannique de l'article 50 du traité de Lisbonne.

le groupe de matériau de construction et de plomberie Wolseley a tenu le haut de l'affiche au sein du FTSE-100 avec un bond de 5,06% à 5.130,00 pence, après avoir publié des résultats de bonne facture au premier semestre.

En outre, le groupe, qui va prendre le nom de Ferguson sous lequel il évolue outre-Atlantique, a annoncé "qu'il se retirait de ses activités en Europe du Nord en difficultés pour se concentrer sur les Etats-Unis qui représentent plus de 80% de ses bénéfices", note M. Hewson.

Les valeurs minières ont figuré parmi les plus fortes hausses, les investisseurs repassant à l'achat alors que les cours des métaux se stabilisaient au lendemain d'un recul marqué. BHP Billiton a engrangé 2,51% à 1.227,00 pence et Rio Tinto 2,81% à 3.220,00 pence.

Le croisiériste américano-britannique Carnival a été recherché (+1,47% à 4.568,00 pence) après avoir relevé ses prévisions de bénéfices pour 2017 grâce à des réservations encourageantes.

Le géant des supermarchés Tesco a gagné du terrain (+0,66% à 191,20 pence), sans souffrir de l'accord trouvé concernant un scandale de fraudes comptables de 2014, qui lui permet d'échapper à un procès. Il va payer une amende et indemniser des investisseurs pour un total de 214 millions de livres.

L'enseigne doit également faire face à des inquiétudes grandissantes à propos de l'acquisition annoncée en janvier du plus important grossiste du Royaume-Uni, Booker, une opération qui valoriserait ce dernier 3,7 milliards de livres. Deux importants actionnaires de Tesco, totalisant 9% du capital, ont fait part de leur mécontentement quant au prix jugé élevé de cette transaction qui doit encore être concrétisée.

afp/rp