* Valeurs qui se traitent ex-dividende 
    * Le point sur les marchés européens 

    PARIS, 10 octobre (Reuters) - Les valeurs du jour vendredi à
la Bourse de Paris, qui a terminée la séance en nette baisse,
plombée par les inquiétudes sur la situation économique
mondiale, et plus particulièrement celle de la zone euro, et les
interrogations entourant la politique menée par la Banque
centrale européenne avant une nouvelle conférence de son
président Mario Draghi ce week-end.
    Le CAC 40 a reculé de 1,64% à 4.073,71 points,
l'indice tombant en séance à un plus bas depuis mi-décembre
2013. Il signe sur la semaine sa plus mauvaise performance
depuis fin septembre 2012 avec une baisse cumulée de 4,86%.
    
    * Le marché a également été affecté par les attentes des
résultats d'entreprises, à l'image du secteur technologique
européen (-2,09%) pénalisé par deux avertissements
lancés la veille aux Etats-Unis, le premier, de Microchip
 mettant en cause une activité moins bonne qu'attendu en
septembre et le second, de Juniper, évoquant une
demande moins forte que prévu. 
    ALCATEL-LUCENT (-4,53% à 1,98 euro), sur lequel le
niveau de ventes à découvert remonte, a accusé
la plus forte baisse du CAC 40 alors que l'avertissement de
Juniper nourrit encore un peu plus les inquiétudes du marché sur
les clients du groupe franco-américain.
    STMICROELECTRONICS a reculé de 5,65% à 5,578 euros
en réaction à l'avertissement de Microchip.
    
    * Le secteur PARAPÉTROLIER a particulièrement souffert de la
baisse des cours de l'or noir, les prix du baril Brent de la mer
du Nord (-0,1% vers 18h) se maintenant sous le seuil de
90 dollars après avoir touché leur plus bas niveau depuis 2010.
 
    CGG (-6,86% à 6,234 euros) et VALLOUREC 
(-6,22% à 31,52 euros) ont accusé les plus fortes baisses du SBF
120.
    TECHNIP a aussi perdu 4,02% à 60,48 euros après
une note de Berenberg, qui a abaissé son conseil sur la valeur
d'"acheter" à "conserver" et anticipe la publication à la fin du
mois de résultats trimestriels "décevants". 
    
    * En Europe, l'ensemble des SECTEURS ont été pénalisés par
les inquiétudes des investisseurs même si les CYLCIQUES ont été
les plus touchés, LAFARGE lâchant 3,86% à 51,01 euros,
VALEO 3,19% à 78,99 euros et SOLVAY 3,14% à
111,10 euros.
    
    * Les TELECOMS français ont toutefois été entourés dans le
sillage d'ILIAD (+2,19% à 159 euros). Exane BNP
Paribas, qui a relevé sa recommandation sur la valeur de
"neutre" à "surperformer", continue de miser sur une
consolidation du marché en France. 
    NUMERICABLE a grimpé de 1,78% à 43,50 euros,
BOUYGUES de 1,22% à 24,54 euros, plus forte des rares
hausses du CAC 40. De son côté, ORANGE a limité son
repli à -0,87% à 10,805 euros.
    
    * CARREFOUR a pris 0,31% à 22,955 euros, soutenu
par des relèvements de recommandation. Goldman Sachs est
désormais neutre sur le distributeur après l'avoir retiré de sa
liste de valeurs à vendre en priorité en Europe. Le broker
estime que le potentiel de baisse du titre est limité après la
sous-performance du titre depuis le début de l'année. HSBC a
relevé sa recommandation à surpondérer.
    
    * CREDIT AGRICOLE a fini en hausse de 0,86% à
11,08 euros. La valeur a rebondi sur sa moyenne mobile à 200
jours, à 11,04 euros, testée ces deux derniers jours. Nomura
estime par ailleurs que la structure actuelle de CASA offre un
potentiel supérieur à long terme en termes de dividende.
    
    * TARKETT (+2,54% à 20,595 euros) a fini en tête
des progressions du SBF 120. La valeur, survendue sur
le plan technique depuis fin septembre, est remontée après avoir
touché un plus bas historique à 19,85 euros.
    
    * De même, JCDECAUX a gagné 0,41% à 23,09 euros.
La valeur est repartie à la hausse après avoir touché un
important support technique vers 22,50 euros.
    
    * AREVA a cédé 3,5% à 10,47 euros. L'agence de
notation Standard & Poor's a confirmé jeudi soir les notes de
crédit du groupe nucléaire français mais a abaissé sa
perspective devenue "négative" pour la note à long terme contre
"stable" précédemment. 

 (Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Matthias Blamont)