Les tensions à Hong Kong où se poursuivent des manifestations en faveur de la démocratie ont également incité à la prudence, comme à Wall Street la veille.

L'indice Nikkei a perdu 137,12 points, soit 0,84%, à 16.173,52 points mais il boucle néanmoins le mois de septembre sur un gain de quelque 4,8%, aidé notamment par la baisse du yen qui a reculé lundi à un nouveau plus bas de six ans face au dollar.

L'indice Topix, plus large, a lâché 11,01 points (0,82%) à 1.326,29.

Sumitomo a chuté de 12,09% à 1.210,5 yens. Le géant du négoce et des matières premières a abaissé sa prévision de bénéfice annuel de 96%, à 10 milliards de yens au lieu de 250 milliards, en raison de pertes sur divers projets en cours et de la baisse des prix du minerai de fer et de la houille.

Dans son sillage, d'autres géants japonais du négoce comme Marubeni (-3,63%), Mitsubishi Corp (-2,92%) et Mitsui & Co (-2,23%) ont reculé également.

"La révision (des prévisions) est tellement énorme qu'elle jette la suspicion sur tout le secteur", explique Polina Diyachkina, analyste qui suit ces firmes pour Macquarie Research à Toko.

Egalement en baisse, l'opérateur télécoms Softbank a décroché de 1,51%. Une source du groupe et des sources bancaires au Japon ont confirmé une information du Wall Street Journal faisant état d'un coup de froid dans les discussions en cours pour racheter le studio américain DreamWorks Animation, lequel chutait de 9% dans les transactions d'après-Bourse à Wall Street.

Sur le front des indicateurs, le gouvernement a annoncé un recul bienvenu du taux de chômage en août, à 3,5%, mais les ventes au détail et la production industrielle ont également baissé.

(Ayai Tomisawa, Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)