Les pays émergents sont dans une phase de ralentissement qui devrait trouver un socle assez rapidement au voisinage d'un taux de 4,5 à 5 % l'an, anticipe La Française AM dans sa Lettre Orientations et Stratégie du mois d'avril. La croissance dans ces Etats a été bridée par la réapparition de déséquilibres macroéconomiques et par de fortes baisses du taux de change. La menace d'inflation paraît, elle, limitée en raison de la pression modérée de la demande finale.

La dépréciation de la devise équivaut à un prélèvement sur le pouvoir d'achat des agents intérieurs qui doivent payer plus cher les produits importés, analyse le gérant, selon lequel ce prélèvement représente de l'ordre d'un demi point du PIB mondial.

La remontée de l'écart de taux d'intérêt avec les taux américains (spread EMBI de JP Morgan) jusqu'à 400 points de base au début février témoigne de la remontée du risque perçu par les marchés. On a cependant observé depuis une nette réduction de ce spread, une réappréciation de plusieurs devises qui avaient fortement chuté et plus globalement une remontée des cours moyen des actions des pays émergents.

En Chine, plusieurs indicateurs semblent fléchir et le système financier est confronté à plusieurs défauts de paiement. Si la menace est réelle, la Chine semble néanmoins à même de juguler tout risque systémique et de soutenir s'il le faut la croissance à son rythme plus modéré actuel.