A 8 voix contre 3, les 11 plus hauts magistrats du Royaume-Uni ont confirmé le verdict de la Haute Cour de Londres du 3 novembre dernier, obligeant le gouvernement à faire approuver le déclenchement du Brexit par les députés.

Les juges de la Cour suprême ont par ailleurs décidé qu’il ne serait pas nécessaire de consulter les parlements régionaux d’Ecosse, d’Irlande du Nord et du Pays de Galles.

Theresa May a réagi dans la foulée en indiquant que le pouvoir exécutif respecterait cette décision en consultant rapidement le Parlement britannique, tout en assurant que le calendrier prévu, soit une activation de l’article 50 d’ici fin mars, ne sera pas modifiée.

Les mouvements de la Livre sont néanmoins restés marginaux sur le marché des changes alors que la Première ministre semblait avoir déjà anticipé un tel jugement dans son discours du 17 janvier. Celle-ci avait surpris les marchés en déclarant vouloir faire voter le Parlement sur l’accord final, elle qui avait pourtant toujours exclu ce scénario, devançant ainsi la décision de justice et provoquant une forte inflation de la devise britannique.

Même si les députés ne devraient pas profiter du verdict pour s’opposer à la volonté du peuple, ils pourront désormais déposer des amendements, forçant la nouvelle Thatcher à davantage de concessions avec l’UE pour garantir, notamment, un accès du pays au marché européen.

Malgré tout, et même si la récente dépréciation du Sterling soutient provisoirement les indicateurs, le temps de la transition devrait irrémédiablement pénaliser l’économie britannique.

D’un point de vue graphique, en données hebdomadaires, les cours rebondissent au contact de leur moyenne mobile à 20 semaines au sein d’une tendance baissière de long terme, offrant un timing intéressant pour initier ou renforcer une position vendeuse.