Elle a noté que les créations d'emploi restaient soutenues, que l'inflation avait augmenté et que la confiance des consommateurs et des entreprises s'améliorait, mais elle n'a donné aucune indication nouvelle sur le calendrier possible de nouvelles hausses de taux.

"Les mesures du sentiment des consommateurs et des entreprises se sont améliorées récemment", explique le communiqué publié à l'issue de deux jours de débats du Federal Open Market Committee (FOMC), le comité de politique monétaire de la Fed.

L'objectif de taux des fonds fédéraux, les "fed funds", reste fixé à 0,50%-0,75%, après le relèvement d'un quart de point décidé en décembre par le FOMC, qui a alors dit envisager trois hausses supplémentaires cette année. Mercredi, le statu quo a été voté à l'unanimité.

Le communiqué ajoute que le taux de chômage, à 4,7%, reste proche de son plus bas récent.

La Fed dit continuer de prévoir une remontée de l'inflation à 2%, son objectif, à moyen terme, même si elle note que certaines mesures de l'évolution des salaires restent basses et que les anticipations d'inflation à long terme ont peu varié.

"LA FED SEMBLE PLUS CONFIANTE"

Elle explique aussi que les effets de la baisse des prix pétroliers se sont estompés, ce qui devrait faciliter l'interprétation des chiffres de l'inflation au cours des mois à venir.

Lundi, le département du Commerce a fait état d'une accélération de l'indice "core PCE" d'inflation de base à 1,7% sur un an en décembre.

"L'économie continue de croître tant bien que mal et le sentiment s'est amélioré. La Fed semble plus confiante dans sa capacité à atteindre son objectif d'inflation de 2%", a commenté Brian Jacobsen, responsable de la stratégie de Wells Fargo Funds Management.

Tous les économistes et analystes interrogés par Reuters avaient exclu une nouvelle hausse de taux cette semaine en raison de l'incertitude entourant les intentions de Donald Trump en matière de politique budgétaire et de commerce international, incertitude qui rejaillit sur les prévisions de la Fed.

Les marchés financiers variaient peu après la publication du communiqué, Wall Street oscillant autour de l'équilibre tandis que le dollar cédait un peu de terrain.

L'hypothèse privilégiée par les investisseurs reste celle d'une hausse de taux en juin et non en mars.

La présidente de la Fed, Janet Yellen, ne donnera pas de conférence presse ce mercredi pour commenter les conclusions du FOMC. Dans deux interventions publiques ces dernières semaines elle a jugé que l'économie américaine était proche du plein emploi et que trop tarder à relever les taux alors que l'inflation remonte pourrait provoquer une "surprise désagréable".

(Marc Angrand pour le service français)

par Lindsay Dunsmuir et Jason Lange