La banque centrale de la première puissance économique mondiale a ainsi ramené le montant mensuel de son programme d'assouplissement quantitatif ("QE3"), censé stimuler la conjoncture, à 25 milliards de dollars, contre 35 milliards précédemment.

La Fed semble ainsi bien partie pour terminer ce programme d'ici l'automne. Sur ce total de 25 milliards, 15 milliards seront désormais consacrés à des rachats d'emprunts du Trésor américain et 10 milliards à des rachats d'actifs adossés à des crédits immobiliers (MBS).

L'institut d'émission a une nouvelle fois répété qu'il pourrait maintenir le taux des Fed Funds en deçà des niveaux normaux pendant quelque temps même quand inflation et chômage seront en ligne avec son mandat.

Ces Fed Funds sont à un niveau proche de zéro depuis décembre 2008. Entre cette année et aujourd'hui, la Fed a également consacré un total de 4.400 milliards de dollars à des rachats d'actifs via trois programmes successifs d'assouplissement quantitatif.

Elle a également répété qu'une politique monétaire extrêmement accommodante resterait pertinente pendant un certain temps après la fin de l'actuel programme de rachats d'actifs.

La Fed prend cependant acte d'une baisse du taux de chômage tout en disant qu'une série d'indicateurs relatifs au marché du travail suggéraient une sous-utilisation significative des ressources.

Elle dit également l'inflation s'est "quelque peu" rapproché de son objectif à long terme, alors qu'elle estimait précédemment que l'inflation "évoluait sous" son objectif.

Cette décision de politique monétaire intervient alors que les chiffres du département du Commerce ont montré plus tôt dans la journée que la croissance américaine avait rebondi dans des proportions bien supérieures aux attentes au deuxième trimestre après un début d'année qui s'est avéré moins médiocre que ce qui avait été annoncé initialement.

Le produit intérieur brut américain a progressé de 4,0% d'avril à juin, un rythme supérieur aux 3,0% anticipés en moyenne par les analystes, après une contraction de 2,1% (révisée de -2,9%) lors des trois premiers mois de 2014 marqués par un hiver extrêmement rigoureux qui avait pesé sur la demande.

(Michael Flaherty et Jason Lange, Benoit Van Overstraeten pour le service français)