Les bons chiffres des ventes au détail au Royaume pourraient ne paraître qu'un bruit insignifiant mais en l'occurrence ils reflètent le coup habituellement porté à l'épargne qui se produit lorsque les taux britanniques déclinent, estime Paul Jackson, directeur de la recherche chez Source. Pour autant ajoute-t-il, le comportement face à l'épargne varie selon les pays et la Suisse est un bon exemple de pays où les taux plus bas semblent avoir encouragé à épargner davantage.

Selon le professionnel, cette différence de comportement pourrait expliquer les trajectoires divergentes dans les deux pays des ventes au détail ainsi que des monnaies locales. Dans la mesure où les taux restent bas (ou baissent), le secteur de la gestion d'actifs en Suisse devrait constater une abondance de flux d'épargne mais aura du mal à produire les rendements attendus (les rendements sont faibles et le marché boursier local sera handicapé par une économie faible et une monnaie forte).

A l'inverse conclut Paul Jackson, le secteur britannique de la gestion d'actifs pourrait pâtir de flux d'épargne décevants mais ne rencontrera pas autant de difficultés à délivrer des rendements décents (le marché actions local sera aidé par de fortes dépenses de consommation et par une devise faible).