(Actualisé avec détails, contexte)

ATHENES, 19 novembre (Reuters) - Les autorités grecques n'ont aucun élément attestant qu'Abdelhamid Abaaoud, commanditaire présumé des attentats de Paris tué lors de l'assaut mené mercredi par les forces de l'ordre, avait séjourné en Grèce, a déclaré jeudi un responsable du ministère grec de l'Intérieur.

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré dans l'après-midi qu'un "service de renseignement d'un pays hors d'Europe" avait signalé lundi à la France "avoir eu connaissance de sa présence en Grèce". (voir )

"Il n'y a aucun élément, rien n'est apparu montrant que cette personne a été en Grèce", a répondu ce responsable grec.

Il a ajouté que la France n'avait transmis à la Grèce aucune information relative à ce signalement.

Les services de sécurité grecs avaient perquisitionné un appartement à Athènes et interpellé trois personnes en janvier lors d'une opération en lien avec un complot terroriste déjoué par la police belge à Verviers.

Deux des personnes appréhendées avaient été ensuite remises en liberté tandis que la troisième, un Algérien de 33 ans, Omar Damach, avait été extradé vers la Belgique.

Des sources au sein de la police grecque précisent que ces arrestations avaient été menées parce que les autorités belges pensaient qu'Abaaoud téléphonait à des complices en Belgique à partir de la Grèce.

La police grecque a toutefois dit n'avoir trouvé aucun élément permettant d'établir un lien entre un téléphone portable retrouvé lors de la perquisition et Abaaoud, ni entre Omar Damach et le commanditaire présumé des attentats parisiens. (Renee Maltezou; Henri-Pierre André pour le service français)