• Les pandémies, plus dangereuses que le réchauffement climatique ?

Covid oblige, le Forum économique de Davos, qui réunit les plus grands dirigeants mondiaux, n’aura pas lieu cette année. Néanmoins, le comité a présenté son rapport annuel sur les risques mondiaux. Ce rapport est un condensé des réponses de près de 850 dirigeants d’entreprises et d’associations à un questionnaire. Il classe les risques selon deux catégories différentes : quels sont les risques les plus probables et quels sont ceux ayant l’impact le plus fort.

source: novethic.fr


Nous pouvons remarquer que les risques climatiques trustent le haut des classements. En effet, les évènements climatiques extrêmes tels que les ouragans ou les inondations se sont multipliés causant pas moins de 210 milliards de dollars de dégâts autour du monde selon Munich Re. Le classement des risques de maladies infectieuses est particulièrement intéressant à noter cette année. En effet, la crise de la Covid-19 et l’impact économique qui a suivi ont totalement modifié ce classement. Auparavant au dixième rang des conséquences du risque, les pandémies se retrouvent à la première place, devant l’inaction des gouvernements mondiaux sur le plan climatique. Elles se retrouvent même à la quatrième place des évènements les plus susceptibles d’arriver. Avec les progrès de la médecine, l’Homme a un peu oublié l’impact et la dangerosité des pandémies, pourtant encore présentes au siècle dernier.

  • La Chine, futur leader asiatique des investissements ESG ? 

Les ETF sur les questions ESG n’ont fait que se multiplier ces dernières années et représentent pas moins de 218 milliards de dollars d’actifs dans le monde. Sur cette thématique, le continent asiatique est à la traîne derrière l’Amérique de Nord et l’Europe. Il représente moins d’un cinquième des ETF qui se négocient dans le monde (40 milliards de dollars). Et encore, ces fonds sont à 80% originaires du Japon. Le géant chinois ne pèse qu’environ 10% des échanges continentaux mais la tendance pourrait vite tourner. En effet, la croissance des ETF ESG chinois est faramineuse, avec un multiple de 18 depuis deux ans, contribuant à l’augmentation de 20% des ETF ESG asiatiques selon l’analyste de Bloomberg Esther Tang.

Le pays possède beaucoup d’actifs très attrayants dans le domaine, nous pouvons citer comme exemple l’ETF KraneShares MSCI China Environment qui a plus que doublé en 2020. Cet indice suit les performances des entreprises chinoises tournées vers l’électrique et le renouvelable comme Nio, Byd Co ou Xinyi Solar. Ces sociétés “sexys” attirent les investisseurs du monde entier.

source : Bloomberg


  • Allianz, un premier pas vers la neutralité carbone, pas suffisant selon l’ONG Reclaim Finance

Allianz a affirmé être sur la voie de la neutralité carbone. L’assureur se fixe une cible d’augmentation de température compatible avec les accords de Paris, soit 1,5 degré, d’ici 2025. Les émissions de gaz à effet de serre dans les actions et obligations d’entreprises présentes dans le portefeuille des assurés devraient donc être réduites de 25% d’ici 2025. C’est aussi valable pour les investissements immobiliers. Cela ne constitue qu’un objectif intermédiaire puisque le groupe devrait atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En attendant, Allianz déclare qu’elle “rendra compte des progrès effectués chaque année en créant la transparence pour ses clients et le public”. Günther Thallinger, responsable de la gestion des investissements ESG se dit “convaincu que l'intégration des aspects liés au climat et à la durabilité aura un impact” sur la stratégie d’investissement du groupe. Il a également ajouté : “Cela nous permet d'atténuer les risques liés au climat et de tirer parti des possibilités offertes par les modèles commerciaux tournés vers l'avenir”.

Ces déclarations ne satisfont pas l’ONG Reclaim Finance, engagée contre le financement des énergies fossiles et qui entretient le dialogue avec les acteurs financiers afin de faire changer les pratiques des acteurs financiers. En effet, selon l’organisation, Allianz devrait comme Axa“adopter une politique globale de sortie totale du secteur”. Elle ajoute que “s’engager à ne plus investir dans les entreprises développant des nouveaux projets d’hydrocarbures à commencer par ceux dans les pétrole et gaz non conventionnels serait un préalable pour être pris au sérieux sur l’objectif d’atteinte de la neutralité carbone”.

Et aussi 

  • Morgan Stanley pense que la télémédecine est un thème structurel qui a des vertus ESG, en citant Philips comme l’un des fers de lance de ce marché naissant. 
  • NN IP juge que 2021 sera “l’année de l’investissement à impact positif”, un concept décliné et expliqué sur le site de la gestion
  • Robeco classe le droit du travail parmi ses nouveaux thèmes d’engagement 2021.
  • Selon les pointages de BofA Merrill Lynch, l’Europe pèse 70% des actifs des fonds mutuels ESG dans le monde.
  • Cocorico, Jefferies cite Alstom et Schneidercomme figurant dans le haut du panier des investissements ESG européens.