JERUSALEM, 7 octobre (Reuters) - La Russie a invité les Etats-Unis et la Turquie à s'associer aux discussions sur la coordination des opérations militaires en Syrie, au terme de discussions sur le sujet avec les autorités israéliennes.

Tsahal craint que l'implication russe en Syrie ne donne lieu à des incidents. Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président russe, Vladimir Poutine, s'étaient entendus le 21 septembre pour coordonner leurs opérations.

Le général Nikolaï Bogdanovski, chef d'état-major adjoint des forces armées russes s'est entretenu mardi et mercredi avec son homologue israélien, Yair Golan, à Tel Aviv.

"La Russie ne prendra aucune initiative susceptible de mettre en péril la sécurité nationale d'Israël", a promis Alexeï Drobinine, n°1 de l'ambassade russe, dans un entretien accordé à Radio Israël.

Le diplomate a annoncé que des discussions similaires allaient s'ouvrir avec la Turquie, qui s'est plainte de plusieurs incursions russes dans son espace aérien depuis ce week-end. L'ambassadeur russe à Ankara a été convoqué à trois reprises après ces incursions, que l'Otan a jugées délibérées et "extrêmement dangereuses".

"Nous comprenons parfaitement les inquiétudes de la Turquie et nous pensons que le meilleur moyen de les dissiper est de permettre aux militaires d'avoir des discussions en profondeur", a-t-il déclaré, invitant d'autres pays, dont les Etats-Unis, à y participer.

Ashton Carter, secrétaire américain à la Défense, a exclu toute coopération militaire avec la Russie en Syrie mais il souhaite l'ouverture de pourparlers pour assurer la sécurité des pilotes américains impliqués dans la campagne de bombardement des positions de l'Etat islamique.

(Dan Williams, Jean-Philippe Lefief pour le service français)