La Tanzanie a déclaré que cette décision avait été prise en représailles au refus du Kenya d'accorder à la compagnie nationale tanzanienne Air Tanzania le droit d'opérer des vols de fret entre les deux pays.

Dans un communiqué, l'Autorité de l'aviation civile de Tanzanie (TCAA) a déclaré qu'elle avait décidé "d'annuler les autorisations accordées à Kenya Airways (KQ) pour opérer des vols de passagers entre Nairobi et Dar es Salaam... avec effet à partir du 22 janvier 2024".

"Ceci en réciprocité de la décision des autorités aéronautiques de la République du Kenya de refuser la demande tanzanienne d'exploitation de vols tout cargo par Air Tanzania Company."

La TCAA a également déclaré que la décision du Kenya de refuser la demande d'Air Tanzania pour des vols cargo violait un protocole d'entente de 2016 entre les deux pays sur les services aériens.

Dans un communiqué, Kenya Airways a déclaré qu'elle était au courant de l'interdiction de ses vols et qu'elle engageait les autorités de l'aviation des deux pays "à trouver une solution qui garantira qu'il n'y ait pas de perturbation des vols entre Nairobi et Dar es Salaam".

Kenya Airways est l'une des plus grandes compagnies aériennes d'Afrique. La Tanzanie, où les montagnes et les vastes réserves naturelles regorgent d'animaux sauvages, attire plus d'un million de touristes par an, ce qui en fait l'un de ses plus gros marchés.

Le conflit entre la Tanzanie et le Kenya vient s'ajouter au nombre croissant de différends commerciaux entre les membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), un bloc régional qui gère une union douanière.

Le Kenya s'est déjà plaint des produits bon marché en provenance de l'Ouganda voisin et en a bloqué certains, notamment le lait et le sucre, ce qui a suscité des protestations de la part de Kampala.

L'Ouganda, pays enclavé, a également poursuivi le Kenya devant un tribunal régional pour un différend lié à l'importation de produits pétroliers.

Bien qu'Air Tanzania soit une petite compagnie aérienne, les autorités ont essayé ces dernières années d'étendre sa flotte, ses itinéraires et ses opérations afin d'obtenir une plus grande part des revenus de l'industrie aéronautique de la région.