Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en nette baisse mardi, le Dax cédant 1,53% dans un contexte toujours assombri par la crise politique en Italie et ses possibles implications pour la zone euro.

L'indice vedette a perdu près de 200 points à 12.666,51 points, s'éloignant à nouveau de la barre des 13.000 points reconquise la semaine passée, et le MDax des valeurs moyennes a reculé de 1,29% à 26.279,90 points.

le soulagement "n'a pas duré" après l'échec des négociations en Italie pour former un gouvernement clairement eurosceptique à Rome, soulignait en matinée Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

Les partis populistes pourraient à nouveau s'imposer en cas de nouvelles élections en Italie et mettre en pratique une politique laissant filer la dette déjà colossale du pays.

Les turbulences en Italie, la 3ème économie zone euro, pèsent dans l'immédiat sur l'euro qui cotait mardi en-dessous 1,16 dollar, alors qu'il valait encore 1,24 dollar à la mi avril.

Ce qui devrait logiquement profiter à la Bourse, où les valeurs exportatrices ont la part belle, n'est plus le cas quand ce recul de la monnaie unique est lié à des "problèmes maison", avec l'économie en zone euro qui semble "avoir dépassé son zénith" et l'Italie qui "donne des maux de tête", selon M. Stanzl. Selon lui, "le spectre d'une prochaine crise de l'euro refait surface".

Dans ce contexte, les investisseurs étrangers, qui détiennent la majorité des actions au sein des valeurs du Dax, sont enclins à réduire la voilure.

Premières victimes de ces dégagements, les valeurs financières qui ont fortement chuté comme c'est souvent le cas avec les mauvaises nouvelles en provenance de la périphérie de la zone euro.

Finissant dernier du Dax, le titre Deutsche Bank (-4,60% à 9,82 euros) est repassé sous les 10 euros pour la première fois depuis les turbulences de septembre 2016 autour de l'avenir de la banque.

Sa rivale Commerzbank a reculé de 4,06% à 8,96 euros, et chez assureurs, fortement exposés à la dette souveraine italienne, Munich Re a cédé 3,70% à 181,0 euros et Allianz 3,03% à 180,30 euros.

Lufthansa a perdu 2,42% à 24,17 euros. L'autorité allemande de la concurrence a indiqué mardi qu'elle n'allait pas engager de procédure d'abus de marché contre la compagnie aérienne allemande, alors que celle-ci avait augmenté le prix de ses billets en moyenne de 25 à 30% sur des liaisons domestiques en s'étant retrouvée en situation de monopole après la faillite de la concurrente Air Berlin.

Les valeurs défensives ont mieux résisté, le groupe immobilier Vonovia terminant en tête de l'indice (+0,89% à 39,70 euros), le groupe santé Merck Fresenius SE gagnant de son côté 0,12% à 67,08 euros et le fabricant de la crème Nivéa, Beiersdorf, +0,02% à 99,26 euros.

afp/ol