BERLIN, 23 septembre (Reuters) - Les dirigeants des partis formant la coalition au pouvoir en Allemagne se trouvaient toujours dimanche soir à la chancellerie où ils recherchent une nouvelle issue à l'affaire Hans-Georg Maassen, l'ancien chef du renseignement intérieur mis en cause pour ses propos sur les violences de Chemnitz, en ex-Allemagne de l'Est.

Un premier compromis, trouvé mardi, a volé en éclats trois jours plus tard à la demande du Parti social-démocrate (SPD), s'appuyant sur les réactions négatives de l'opinion.

Dans le cadre du compromis précaire trouvé en début de semaine, Maassen, qui a douté de l'existence de "chasse aux migrants" en marge de manifestations d'extrême droite à Chemnitz, avait été relevé de ses fonctions à la tête de l'Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) et muté au ministère de l'Intérieur, à un poste mieux rémunéré.

Angela Merkel, son ministre de l'Intérieur et chef de la CSU Horst Seehofer et la dirigeante du SPD Andrea Nahles se sont retrouvés dimanche à la chancellerie.

On attend une possible déclaration de Seehofer dans la soirée.

Dans une déclaration à l'agence DPA, le ministre de l'Intérieur a estimé qu'il y avait de bonnes chances que les dirigeants de la "Große Koalition" s'entendent sur une nouvelle solution.

Pour Wolfgang Kubicki, un des dirigeants des Libéraux du FDP, l'affaire Maassen montre que les problèmes de la coalition sont plus profonds qu'on ne le pense et que des élections anticipées devraient être organisées. (Michelle Martin avec Holger Hansen et Andreas Rinke Henri-Pierre André pour le service français)