La volatilité s'est considérablement intensifiée ces dernières semaines en raison de l'impact de plusieurs facteurs qui ont particulièrement pesé sur le sentiment des investisseurs, observe Schroders. Les actions européennes ont cédé près de 15 % depuis la mi-septembre et cette correction lui semble être source d'opportunités d'achat. En effet, les dernières statistiques économiques relatives à la zone euro ont été nettement inférieures aux attentes et le risque de récession s'est accru.


Toutefois, les pressions baissières sur l'activité économique n'ont pas été suffisamment importantes pour justifier l'ampleur d'un tel décrochage sur les marchés d'actions. Cela tend à indiquer qu'une multitude d'autres facteurs ont une incidence disproportionnée, ce qui offre selon le gérant un point d'entrée intéressant aux investisseurs en quête d'opportunités.

En outre, si les forces déflationnistes s'accentuent très fortement, il est fort probable qu'un plan d'assouplissement quantitatif soit déployé en Europe. L'importance de ce plan pour les actions européennes doit être envisagée avec le recul de l'expérience américaine. L'indice S&P500 a connu une très forte progression lors du déploiement des trois plans d'assouplissement quantitatif de la Fed, indique Schroders.

Immédiatement après le premier et le deuxième, l'indice S&P avait subi de plein fouet le retrait de liquidité et avait fortement décroché. C'est précisément ce que le gérant observe aujourd'hui avec la suspension du troisième plan intervenu au début du mois d'octobre.

Schroders considère ainsi que le temps est venu pour l'Allemagne d'entrer en scène. Mario Draghi, le président de la BCE, déploie depuis quelque temps tous les outils à sa disposition pour assurer une relance monétaire (opérations de refinancement à long terme, achats d'ABS et probablement plan d'assouplissement quantitatif).

L'insistance de l'Allemagne en matière d'équilibre budgétaire est très louable mais la locomotive économique européenne ne doit ignorer ni le cycle économique ni son rôle d'État membre clé de la zone euro, estime le gérant. Ce dernier pense que la reprise en Europe sera lente et chaotique. L'Allemagne doit intervenir pour assurer la viabilité de cette reprise et assumer la responsabilité de la survive de la zone toute entière.