State Street a publié les derniers résultats de son indice Brexometer, un sondage effectué chaque trimestre auprès des investisseurs institutionnels afin d’évaluer leur sentiment quant à l’impact économique du Brexit. Au premier trimestre 2018, l’étude indique une augmentation de la confiance, 55 % des participants affichant un sentiment positif sur les perspectives à moyen terme (trois à cinq ans) de la croissance économique mondiale, soit un gain de 15% par rapport à l’étude effectuée au quatrième trimestre 2017.

Plus d'un tiers (35%) des participants à l'enquête pense que les investisseurs institutionnels augmenteront leur niveau de risque d'investissement au cours des trois à cinq prochaines années, soit une progression de 9 % par rapport au premier trimestre 2017.

Par ailleurs, 11% des participants prévoient une croissance négative à moyen terme (trois à cinq ans), en baisse de 8 % par rapport au quatrième trimestre 2017.

Enfin, la majorité (87%) des investisseurs institutionnels pense que le Brexit aura un impact économique sur leur modèle opérationnel, une hausse de 16% par rapport au troisième trimestre 2017.

"Les investisseurs s'inquiètent de plus en plus à l'idée de détenir des actifs du Royaume-Uni, alors qu'ils se montrent en même temps de plus en plus optimistes quant à la santé de l'économie mondiale", a déclaré Michael Metcalfe, directeur de la stratégie Global Macro chez State Street Global Markets. "Si la croissance de l'économie mondiale est censée profiter à tous, le poids de l'incertitude liée au Brexit réprime actuellement les sentiments favorables aux actifs britanniques, sans toutefois les faire totalement disparaître pour le moment."

"La livre sterling continue d'être sous-évaluée par rapport aux principales autres devises", a ajouté James Binny, Directeur mondial du service des devises chez State Street Global Advisors. "Ces derniers temps, elle est restée dans une fourchette étroite par rapport à l'euro, à un cours inférieur à sa juste valeur, une situation susceptible de se maintenir tant que persistera l'incertitude liée au Brexit. En revanche, la sous-évaluation par rapport au dollar a diminué, soulignant ainsi la faiblesse du dollar, plutôt que la fermeté de la livre sterling."