Résolument ou réellement indécise ? Telle est la question que se pose Fidelity. A l'occasion de la publication, mercredi dernier, du compte rendu du Comité monétaire de la mi-mars, la Réserve fédérale a, une fois de plus, entretenu le flou sur le timing d'une remontée des taux. Sciemment ou non, les dernières « Minutes de la Fed » n'ont réservé aucune surprise sur le sujet. Faute d'éclairer la lanterne des marchés, elles ont encore mis en lumière les débats au sein de l'instance, souligne le gérant.

Les oracles de la Fed ont semble-t-il des divergences d'interprétation sur la lecture à avoir des entrailles de l'économie américaine, estime la société de gestion. Certains y voient le signal d'un resserrement monétaire dès juin. D'autres y interprètent une remontée des taux plus tard dans l'année. Seuls deux d'entre eux l'envisagent pour 2016

Au-delà des apparences, poursuit la société de gestion, la cacophonie semble surtout destinée à mieux sonder le sentiment des marchés. Or, au regard du rebond de plus de 4% des indices américains sur la semaine écoulée, les investisseurs tendent, par excès de pessimisme, plutôt à opter pour un statu quo en juin. Néanmoins, il nous apparaît que si les Etats-Unis ont cumulé les handicaps sur le premier trimestre (dollar, pétrole, climat, grève), aux premiers signes d'amélioration, la Fed n'hésitera pas, de son côté, à faire preuve de pragmatisme.

Contrairement à la semaine précédente, les indicateurs publiés outre- Atlantique ont d'ailleurs rassuré. A l'instar de l'ISM des services (56,5) qui, bien que marquant un léger fléchissement de l'activité par rapport à février (56,9), est sorti en ligne avec les attentes du marché.

Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage (sur la semaine close le 4 avril) n'ont augmenté que de 281.000 - contre 285.000 attendues. Surtout, la moyenne sur quatre semaines est tombée à un plus bas de quinze ans ! En tout état de cause, ces chiffres sont loin d'être le signal d'un changement structurel de la dynamique américaine. En Europe, le PMI final (Markit) a atteint sur le mois dernier 54 points validant le scénario d'un renforcement de l'activité économique en zone euro ...

Autant d'indicateurs qui confirment que les économies occidentales restent sur les rails de la croissance.