Le PIB a crû de 2,2% en rythme annualisé contre 2,6% en première estimation le mois dernier, a annoncé le département du Commerce vendredi, après un rythme de croissance de 5% au troisième trimestre.

Le consensus donnait un taux de croissance révisé de 2,1% pour les trois derniers mois de 2014.

Les dépenses de consommation, qui ont augmenté à leur rythme le plus soutenu depuis le premier trimestre 2006, et la fermeté d'autres mesures de la demande intérieure laissent penser que ce coup de frein n'est que ponctuel.

La croissance des dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l'activité économique aux Etat-Unis, a été révisée en baisse de 0,1 point à 4,2% mais elle reste à une cadence inédite depuis le premier trimestre 2006.

Un marché du travail dynamique et la baisse des prix à la pompe entretiendront sans doute la demande intérieure, permettant à l'économie américaine de résister à une conjoncture mondiale maussade.

L'investissement des entreprises a par ailleurs donné lieu à une révision à la baisse marquée, avec une croissance ramenée de 1,9% en première estimation à 0,9%.

Dans les faits, une accélération de la croissance au premier trimestre est prévisible puisque la hausse des commandes de biens durables a été plus marquée que prévu en janvier, après quatre mois consécutifs de baisse.

Les entreprises et les ménages ayant accru leurs dépenses au quatrième trimestre, la croissance des ventes finales a été revue en hausse, à 3,2% contre 2,8%.

Les entreprises ont accumulé pour 88,4 milliards de dollars de stocks au quatrième trimestre, soit bien moins que les 113 milliards estimés le mois dernier.

De ce fait, la contribution des stocks à la croissance du PIB a été révisée en forte baisse, à 0,1 point seulement contre 0,8 point.

Ce ralentissement de la reconstitution des stocks sera au contraire un facteur stimulant pour la croissance durant le premier trimestre.

Le dynamisme de la demande intérieure a absorbé plus d'importations qu'estimé initialement, avec pour conséquence un déficit commercial qui a retranché 1,15 point à la croissance, au lieu de 1,02 estimé initialement.

Les dépenses de construction résidentielle ont été revues en baisse tandis que les dépenses publiques n'ont pas autant diminué au quatrième trimestre qu'on avait pu l'estimer.

(Lucia Mutikani, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)