Le chiffre officiel publié vendredi est légèrement meilleur qu'attendu, ce qui s'explique principalement par une hausse de 1,3% des dépenses publiques. Pour 2015, les économistes prévoient en moyenne une contraction de 0,8%, ce qui marquerait la pire crise économique du pays depuis un quart de siècle.

Le marché s'attend entre autres à une nouvelle forte baisse des investissements des entreprises, déjà en recul de 4,4% l'an dernier, plombés entre autres par les difficultés du géant pétrolier public Petrobras, déstabilisé par un scandale de corruption qui rejaillit sur nombre de ses sous-traitants et fournisseurs.

La consommation des ménages, moteur de la croissance au cours des années précédentes, a augmenté de 0,9% en 2014, un chiffre qui marque un net ralentissement après la hausse de 2,9% de 2013.

Le ministre des Finances, Joaquim Levy, réaffirme régulièrement qu'une politique d'austérité nécessite "du courage" mais qu'elle permettra au Brésil de renouer avec la croissance en 2016.

Sur le seul quatrième trimestre, le PIB brésilien a crû de 0,3%, alors que le consensus donnait +0,2%. Par rapport au quatrième trimestre 2013, il a augmenté de 0,1%.

(Silvio Cascione, Marc Angrand pour le service français)