Rome cherche à obtenir l'accord de l'Union européenne pour accorder à Alitalia un prêt relais de 400 millions d'euros le temps de trouver un repreneur à la compagnie aérienne qui accumule les pertes.

"(Une fermeture soudaine) aurait des conséquences pour le PIB (produit intérieur brut) italien, plus grandes que l'hypothèse que nous envisageons: un prêt relais du gouvernement pour une période de six mois afin de permettre à la compagnie de trouver un repreneur capable de fournir les services dont les voyageurs italiens ont besoin", a-t-il dit dans un entretien à la télévision Sky RG24.

L'avenir d'Alitalia s'est assombri lundi lorsque ses salariés ont rejeté un plan de restructuration prévoyant des suppressions de postes et des baisses de salaires, empêchant ainsi la compagnie de solliciter des fonds nécessaires au maintien de son activité.

Le gouvernement a exclu toute participation de l'Etat à une recapitalisation et un rachat d'Alitalia ne semble pas intéresser les compagnies aériennes concurrentes.

On estime que les gouvernements italiens successifs ont injecté sept milliards d'euros dans Alitalia au fil des ans sans jamais vraiment réclamer de stratégie industrielle en échange. Le dernier sauvetage en date remonte à 2014 et a abouti à faire d'Etihad Airways le premier actionnaire d'Alitalia avec une participation de 49%

La compagnie des Emirats arabes unis espéraient faire d'Alitalia une compagnie rentable en 2017.

(Philip Pullella; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)