Elle s'était établie à 6,4% fin avril et à 6,3% fin mars.

Les flux nets de crédits à l'équipement des entreprises ont en revanche poursuivi la tendance baissière entamée dans le sillage de l'arrêt du dispositif de suramortissement fiscal des investissements productifs des entreprises le 14 avril.

Après avoir atteint 4,1 milliards en mars - un niveau inédit depuis juin 1999 - ils ont chuté à 2,0 milliards en avril et se sont établis à 1,9 milliard en mai.

Même si le dispositif de suramortissement fiscal a pris fin mi-avril, il continue de s'appliquer pendant deux ans à des produits commandés avant cette date, sous réserve de remplir certaines conditions.

Parallèlement, la progression de l'encours des crédits immobiliers - autre composante des crédits à l'investissement - a légèrement ralenti en mai, à 3,9% après 4,1% les deux mois précédents.

Dans l'ensemble, la progression des crédits d'investissement est restée stable à un haut niveau en mai, avec une croissance de 5,4% pour le troisième mois consécutif.

Le taux de croissance annuel de l'encours des crédits de trésorerie s'inscrit en revanche en nette baisse (1,5%, après +6,4% en avril), mais ce recul marqué s'explique principalement par "un effet de base, le mois de mai 2016 ayant été marqué par une opération exceptionnelle", souligne la Banque de France.

Au total, les crédits aux entreprises ont affiché une croissance de 4,2% fin mai, contre 5,4% un mois plus tôt.

L'encours total des crédits bancaires aux entreprises s'élevait à 931 milliards d'euros fin mai, dont 655 milliards pour l'investissement et 219 milliards pour la trésorerie, 898 milliards un an plus tôt.

Dans un communiqué diffusé lundi, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a indiqué être attentif aux risques potentiels liés à la forte progression de l'endettement des entreprises et des ménages, entrouvrant la porte à des mesures prudentielles.

"Le HCSF poursuit son examen des causes de la croissance de l'endettement des entreprises, des risques qui en résultent pour le secteur financier ainsi que de la sensibilité de la santé financière des entreprises à une remontée des taux", a souligné cette instance présidée par le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

(Myriam Rivet, édité par Elizabeth Pineau)

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Natixis, Société Générale, Crédit Agricole