BIARRITZ, 24 mars (Reuters) - François Fillon a réitéré vendredi ses accusations contre François Hollande, présenté comme le chef d'une "machination" destiné à l'abattre, affirmant qu'on veut "faire tomber" sa tête.

"La seule façon de sauver la gauche c?est de tuer Fillon", a déclaré le candidat de la droite et du centre à la présidentielle lors d'un meeting à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). "On veut faire tomber ma tête, mais comme on dit ici, 'celui qui n'a pas de tête, n'a pas besoin de béret'. Or j?ai une tête et j?ai un béret à la maison", a-t-il ironisé.

Dénonçant les "manigances politiques", l'ex-Premier ministre a ajouté : "Je dis aux Français que s?ils cherchent un chef d?Etat qui ne tremble pas, eh bien je suis leur homme !".

Dans Ouest France.fr, le candidat dit ne pas savoir si les informations contenues dans un livre sur lequel il s'est appuyé sont fondées ou non, mais persiste à réclamer une enquête.

"J?ai simplement dit qu?il y a un livre qui sort (...) Il décrit un mécanisme incroyable d?intervention du pouvoir dans les affaires judiciaires. J?ai simplement dit que ce livre fait des révélations qui, si elles s?avèrent exactes, sont un scandale d?État", explique-t-il. "Je ne sais pas si c?est vrai?! Donc, il doit y avoir une enquête", ajoute-t-il.

Les accusations portées notamment jeudi soir par François Fillon ont pris vendredi les dimensions d'une affaire d'Etat. Voir

François Hollande, qui avait déjà répliqué peu après l'émission dans un communiqué où il condamnait "avec la plus grande fermeté les allégations mensongères de François Fillon", est revenu à la charge vendredi avec des mots très sévères.

Dans l'enquête sur les emplois présumés fictifs de sa famille, François Fillon a été mis en examen le 14 mars pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de bien sociaux, et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. (Claude Canellas, avec Gérard Bon)