L'action cotée à New York s'échangeait à 196,38 dollars des Etats-Unis et celle cotée à Toronto à 247,30 dollars canadiens à 18h05 GMT.

Le rachat de Salix pour 10,1 milliards de dollars (8,9 milliards d'euros) en numéraire marque la relance de la croissance externe pour Valeant, qui est aussi sur le point de conclure le rachat pour 495 millions de dollars d'une partie des actifs de Dendreon, entreprise en faillite spécialisée dans les traitements contre le cancer.

Le directeur général du groupe canadien a souligné que ces deux opérations allaient lui permettre de poursuivre des acquisitions de moindre importance pour développer ces activités.

"Ce que cela entraîne, c'est un élargissement des opportunités offertes à l'entreprise", a dit Michael Pearson lors d'une conférence téléphonique. "Nous disposons désormais de deux secteurs thérapeutiques importants en plus (et) nous allons continuer d'augmenter le nombre de cibles en vue."

Pour Peter Mann, gérant chez Gluskin Sheff+Associates, l'acquisition de Salix efface en termes d'image la défaite subie l'an dernier dans la longue bataille pour la prise de contrôle d'Allergan.

La faiblesse actuelle du coût de l'emprunt et du taux d'imposition de Valeant rend cette opération séduisante, selon Peter Mann. Cela va en outre permettre au groupe canadien de déployer son savoir-faire en matière de réduction des coûts de recherche-développement et de fonctionnement dans les entreprises qu'il acquiert, selon Peter Mann.

"Mike Pearson a fait un boulot fantastique de ce point de vue", a-t-il dit. "Allergan semble déjà oublié."

Valeant va financer l'acquisition de Salix par endettement, ce qui va faire passer son ratio de dette sur Ebitda de 3,5 à 5,6. Le groupe canandien espère ramener ce ratio sous 4 d'ici le second semestre 2016.

(Rod Nickel; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)