BEYROUTH, 18 septembre (Reuters) - Plusieurs centaines de rebelles vont être évacués lundi d'Al Waer, dernier secteur de Homs entre leurs mains, a annoncé le gouverneur de la ville, ce qui, pour l'opposition, revient à une proclamation de la fin de la trêve de la part de Damas.

Un cessez-le-feu précaire négocié par les Etats-Unis et la Russie est entré en vigueur lundi dernier en Syrie, mais les violations se multiplient et la situation à Homs, dans le Centre-Ouest, pourrait donc compromettre un peu plus sa prolongation.

Parallèlement à la trêve, le gouvernement cherche à conclure des accords ponctuels avec les rebelles assiégés par les forces gouvernementales, auxquels il propose des saufs conduits pour gagner la province d'Idlib, tenue par l'opposition, dans le Nord-Ouest. Pour les adversaires de Bachar al Assad, ces accords entrent dans le cadre d'une politique inacceptable de déplacements forcés.

Talal Barazi, gouverneur de Homs, a annoncé à Reuters que 250 à 300 combattants devaient quitter Al Waer lundi. L'évacuation, dont c'est la troisième phase, sera, selon lui, achevée d'ici quelques semaines. "A la fin, il n'y aura plus ni armes ni combattants à Al Waer", a-t-il ajouté.

"Si quelqu'un est évacué d'Al Waer ou de toute autre zone assiégée de Syrie (...), c'est que le régime a clairement renoncé à toute trêve et les mouvements révolutionnaires exerceront leur droit légitime à la combattre", disent quant à elles plusieurs composantes de l'Armée syrienne libre, dans un communiqué également signé par les islamistes d'Ahrar al Cham.

Al Waer compte 60.000 habitants. Trois cents insurgés ont déjà quitté le quartier en décembre dans le cadre d'un accord conclu avec Damas. (Tom Perry et Linda Barrington avec Kinda Makieh à Damas, Jean-Philippe Lefief pour le service français)