BRUXELLES, 3 juillet (Reuters) - L'Union européenne s'efforce d'assurer le maintien de la Grèce au sein de la zone euro mais cela pourrait conduire celle-ci à vivre avec en son sein un pays en faillite, a déclaré vendredi Donald Tusk, le président du Conseil européen.

"Peut-être faudra-t-il nous habituer à vivre avec comme membre de l'euro un pays en faillite", a-t-il dit dans un entretien accordé jeudi soir au site internet Politico, avant le référendum de dimanche en Grèce.

"Il est très clair que le référendum ne porte pas (...) sur le fait de faire partie ou pas de la zone euro", a ajouté Donald Tusk, prenant ainsi ses distances avec d'autres dirigeants politiques de la région selon lesquels le scrutin de dimanche est décisif pour l'avenir de la Grèce dans la zone euro.

Si les Grecs votent majoritairement "oui" dimanche, "je crois qu'il y aura une chance d'ouvrir un nouveau chapitre dans les négociations, peut-être plus prometteur qu'auparavant", a-t-il dit.

Si le "non" l'emporte, "la marge de négociation sera plus étroite, évidemment", a-t-il poursuivi.

(Adrian Croft, Marc Angrand pour le service français)