L'inflation dans les 19 pays partageant la monnaie européenne avait été négative en mai, de 0,1%. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient à une stagnation en juin.

La hausse est principalement due au moindre recul des prix de l'énergie.

Hors énergie et alimentation, ce qui constitue l'indice de base retenu par la Banque centrale européenne (BCE), l'inflation est restée inchangée en juin, à 0,8%, conformément aux prévisions des économistes.

La BCE a pour objectif une inflation légèrement inférieure à 2%. Elle a mis en oeuvre un programme d'achat d'actifs d'un montant de 80 milliards d'euros par mois et a poussé l'un de ses taux directeurs plus encore en territoire négatif, pour tenter de relancer la hausse des prix au sein de la zone euro.

Elle a toutefois estimé que le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin n'aurait que des effets limité sur la croissance de la zone euro au cours des trois prochaines années.

Les prix de l'énergie ont continué de se contracter mais moins fortement qu'en mai, avec une baisse de 6,5% après 8,1% le mois dernier.

L'inflation dans les services, principal secteur d'activité de la zone euro, a progressé de 1,1%, soit la plus forte hausse parmi les principales composantes de l'indice général.

Les estimations flash d'Eurostat ne comportent pas de variations mensuelles.

(Francesco Guarascio,; Bertrand Boucey et Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)