(Actualisé avec participation d'avions britanniques, français et australiens, § 6)

BAGDAD, 31 août (Reuters) - L'armée irakienne et les peshmerga kurdes, appuyés par l'aviation américaine, se sont rapprochés samedi des lignes tenues par les combattants de l'Etat islamique autour de la ville chiite d'Amerli encerclée par les djihadistes, a-t-on appris de sources militaires.

La ville située dans le nord de l'Irak, où vivent encore plus de 15.000 habitants, est assiégée depuis plus de deux mois par les combattants de l'Etat islamique.

Mais les troupes de l'armée irakienne, des milices et des combattants kurdes, soutenus par des moyens aériens américains, progressent vers le secteur le long de quatre axes différents, ont précisé deux officiers irakiens. Leur avancée est ralentie, les routes ayant été minées par les combattants de l'Etat islamique.

Un commandant de l'armée irakienne a indiqué que les forces régulières qui s'approchent en provenance du sud se trouvaient à une quinzaine de kilomètres d'Amerli. Les combattants progressant depuis le nord ne seraient eux plus qu'à trois kilomètres de la ville.

A Washington, le Pentagone a annoncé samedi soir que l'aviation américaine était entrée en action contre les combattants de l'Etat islamique qui encerclent Amerli.

De l'aide humanitaire a également été parachutée à destination des habitants de la ville. Dans un communiqué, Mark Wright, porte-parole du Pentagone, précise que des avions britanniques, français et australiens ont participé à ces largages humanitaires.

Les frappes ont été autorisées par le président américain Barack Obama pour empêcher les djihadistes sunnites de lancer une offensive contre Amerli, ajoute le département de la Défense.

D'autres frappes américaines ont visé des cibles de l'Etat islamique plus au nord, près du barrage de Mossoul, le plus grand du pays, dont les forces kurdes ont repris le contrôle il y a deux semaines avec l'appui de l'aviation américaine.

Un véhicule, un site de tir et des armes ont été détruits par ces frappes, a précisé le Pentagone. (Raheem Salman avec Matt Spetalnick à Washington; Henri-Pierre André pour le service français)