TOKYO, 2 février (Reuters) - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré lundi qu'il souhaitait discuter d'un cadre permettant à l'armée de porter secours aux ressortissants japonais en danger, après la décapitation d'un deuxième Japonais annoncée samedi par l'Etat islamique.

Shinzo Abe, qui ne cache pas sa volonté de voir le Japon adopter une position plus musclée en matière de sécurité, souhaite que le parlement vote cette année la levée de l'interdiction faite à l'armée de se battre à l'étranger pour aider des pays alliés qui seraient attaqués.

Cette nouvelle doctrine, connue sous le nom d'autodéfense collective, constituerait le changement de politique militaire le plus important depuis la remise sur pied de l'armée japonaise il y a 60 ans après sa défaite lors de la Seconde Guerre mondiale.

La seule façon de combattre le terrorisme est de travailler avec la communauté internationale et de renforcer les mécanismes pour assurer la sécurité du peuple japonais, a dit Shinzo Abe.

"Si nous n'agissons pas ensemble parce que nous avons peur des terroristes, nous donnerons simplement à ces terroristes méprisables ce qu'ils veulent", a déclaré le chef du gouvernement. (Elaine Lies; Danielle Rouquié pour le service français)