ISTANBUL, 2 août (Reuters) - L'armée turque a démenti dimanche avoir atteint des civils dans le village de Zargala lors de raids aériens, et a affirmé que son objectif était un repaire d'activistes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, hors-la-loi).

"Les objectifs, dans le nord de l'Irak et en Turquie, sont choisis par des personnes qualifiées, sur la base de données visuelles confirmées, et après un examen très méticuleux et détaillé", a assuré l'armée.

Elle a ajouté que l'enquête ouverte sur Zargala n'avait pas conclu à la présence de zones habitées par des civils dans le secteur d'impact du bombardement.

Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a condamné samedi le bombardement de ce village par l'armée turque, qui a, selon lui, tué plusieurs civils.

Le gouvernement turc a lancé le 24 juillet une campagne militaire dirigée contre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI), mais aussi contre des miliciens kurdes du nord de l'Irak et le PKK. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a alors évoqué un "combat synchronisé contre le terrorisme", mais, dans les faits, les frappes ont jusqu'à présent visé en majorité des positions kurdes.

Selon les médias turcs, 260 miliciens kurdes ont été tués et 400 autres blessés au cours de huit séries de frappes menées depuis le déclenchement des opérations.

(Humeyra Pamuk; Eric Faye pour le service français)