S'interrogeant sur l'impact d'une sortie de la Grèce de la zone euro, Lazard Frères Gestion estime qu'il serait limité. Il note d'une part que, même si la demande grecque de biens de la zone euro chutait fortement, le PIB grec ne représente que 1,8% de la zone euro. L'exposition du secteur bancaire de la zone euro est par ailleurs bien plus limitée que par le passé.

Reste l'exposition directe des Etats qui ont prêté à la Grèce : le cumul des prêts bilatéraux, des prêts via le Fonds européen de stabilité financière et des obligations détenues par la BCE atteint 200 milliards d'euros.

Le gestionnaire d'actifs explique que l'on ne peut pas chiffrer exactement le montant des pertes à venir, faute de scénario sur l'évolution du change et sur le taux de recouvrement. Il estime cependant qu'elles ne devraient pas dépasser les 2,5% du PIB.

Lazard Frères Gestion ajoute que le principal canal de contagion est celui des spreads mais le mécanisme européen de stabilité est maintenant en place et la BCE a les outils et la légitimité juridique pour intervenir afin d'éteindre l'incendie.