* Répétition pour mastic

LONDRES, 24 juin (Reuters) - La décision du Royaume-Uni de sortir de l'Union européenne a déclenché une forte baisse des valeurs liées au marché immobilier vendredi dans la perspective d'une aggravation du ralentissement des marchés résidentiels et de bureaux.

Les partisans du maintien du pays au sein de l'Union avaient averti que les prix des logements pourrait baisser si les Britanniques optaient pour une sortie au référendum de jeudi.

"Nous avons assisté à un ralentissement sensible du volume de transactions à l'approche du referendum et il est probable que cela va se poursuivre", dit Andy Pyle, responsable de l'immobilier au Royaume-Uni chez KPMG.

KPMG pense que la volonté des entreprises d'alourdir leur bilan en louant de nouveaux bureaux sera moins forte, surtout si la sortie de l'UE affaiblit la position de la City de Londres.

"Vu la nécessité que pourraient avoir les banques à transférer certaines activités exercées à Londres vers la zone euro, on pourrait avoir un déclin notable de la position de Londres comme centre financier et d'affaires en Europe, ce qui aurait un impact sur la demande immobilière dans la City."

L'indice FTSE 350 immobilier, qui avait pris 8% en 2015, a perdu 15% vendredi. Les deux plus grands promoteurs immobiliers du pays, British Land et Land Securities , ont plongé respectivement de près de 20% et environ 17%. UBS pense que le secteur pourrait encore céder 10 à 20%.

Peter Andrew, vice-président de la fédération des constructeurs de logements (HBF) a indiqué que bien qu'il soit trop tôt pour comprendre toutes les implications du "Brexit", il existait toujours une sérieuse pénurie de logements au Royaume-Uni, ce qui pourrait constituer un frein à la baisse des cours.

Ce point de vue est partagé par David Thomas, directeur de Barratt Developments. "Il y a une insuffisance structurelle d'offres de logements de qualité au Royaume-Uni (...)", dit-il.

Néanmoins, la dépréciation de la livre sterling à la suite de la sortie de l'Union européen pourrait attirer des investisseurs étrangers, notamment d'Asie et du Moyen-Orient. (Elaine Hardcastle, Juliette Rouillon pour le service français)