BUJUMBURA, 5 juillet (Reuters) - Les autorités burundais ont annoncé dimanche avoir refusé la nomination du nouveau médiateur des Nations unies pour résoudre la crise politique que traverse le pays en invoquant un rapport de l'Onu très critique envers les élections législatives de la semaine dernière.

Abdoulaye Bathily avait été nommé le 21 juin en remplacement de Saïd Djinnit, l'émissaire de l'Onu pour les Grands Lacs, lui-même poussé à la démission après avoir été accusé de partialité par l'opposition burundaise.

Cette fois, ce sont les partisans du président Pierre Nkurunziza, dont la candidature à un troisième mandat, contraire à la Constitution, a plongé le pays dans la crise, qui a trouvé à redire à la neutralité d'Abdoulaye Bathily.

La coalition au pouvoir tient le médiateur des Nations unies pour responsable du rapport qui a estimé que les élections du 29 juin, boycottées par l'opposition, n'avaient pas été "libres et crédibles".

Elle a par conséquent adressé une lettre au secrétaire général de l'Onu pour l'informer de son rejet du médiateur.

(Clément Manirabarusha; Tangi Salaün pour le service français) )