(actualisé avec déclarations de Harper)

RICHMOND HILL, Ontario, 30 janvier (Reuters) - Le gouvernement canadien a présenté vendredi de nouvelles dispositions visant à confier des prérogatives supplémentaires à la police et aux services de renseignements pour agir contre les menaces d'attentats.

Ces dispositions prévoient notamment de faciliter l'arrestation de suspects de manière préventive et de "criminaliser de manière générale les infractions en lien avec la défense ou la promotion du terrorisme".

Le Service canadien du renseignement de sécurité, principale agence de sécurité du pays, chargée jusque là de la seule collecte d'informations transmises ensuite à la police, pourra désormais agir pour prévenir toute attaque terroriste.

Il pourra notamment empêcher certains individus de se déplacer ou bloquer des communication incitant au terrorisme.

L'approbation de ce projet ne fait aucun doute au parlement canadien où le gouvernement conservateur du Premier ministre Stephen Harper dispose d'une solide majorité.

"Le terrorisme djihadiste tel qu'il évolue est un des ennemis les plus dangereux que le monde ait dû affronter", a déclaré Stephen Harper à Richmond Hill, dans la province de l'Ontario.

"Le djihadisme violent, ce n'est pas un droit de l'homme, c'est un acte de guerre."

Ces dispositions se veulent une réponse d'Ottawa à la fusillade d'octobre dernier à l'intérieur du parlement fédéral, après le meurtre d'un soldat par un Canadien de 32 ans converti à l'islam.

Dans son discours, le Premier ministre canadien a également évoqué les récentes attaques subies par la France et l'Australie, expliquant que de tels événements montrent que la menace terroriste n'est pas une éventualité future, mais un risque actuel et imminent. (Randall Palmer; Nicolas Delame pour le service français, édité par Tangi Salaün)