Le marché a cependant réduit ses gains en toute fin de séance à l'annonce qu'un médecin de retour d'Afrique de l'Ouest et présentant des symptômes qui pourraient être ceux de la fièvre Ebola avait été placé en isolement au Bellevue Hospital de New York où il subit des examens.

"Un frisson a parcouru le marché tout à la fin mais les résultats ne seront pas connus avant demain matin", commente Michael James, chez Wedbush Securities à Los Angeles.

L'indice Dow Jones a gagné 216,58 points, soit 1,32%, à 16.677,90 points après être monté en séance jusqu'à 16.767 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 23,71 points ou 1,23%, à 1.950,82 points, sa quatrième hausse sur les cinq dernières séances mais à 0,6% de son plus haut du jour de 1.961 points.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a conservé un gain de 69,95 points (1,60%) à 4.452,79 points points.

La Bourse américaine confirme ainsi son redressement après son récent passage à vide. Après quatre semaines de baisse, le S&P-500 est en route pour sa meilleure performance hebdomadaire depuis janvier 2013, avec un gain de plus de 3% depuis lundi.

Le marché a été tiré à la hausse par Caterpillar et 3M, deux composantes du Dow Jones qui ont publié avant l'ouverture des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Caterpillar, qui a relevé dans la foulée ses prévisions pour l'ensemble de l'année, s'est adjugé 5% à 99,27 dollars et 3M, le fabricant du post-it, 4,4% à 145,05 dollars.

L'indice S&P des industrielles a pris 2,18%, plus forte hausse des dix grands indices sectorels américains.

"De bons résultats de sociétés font toujours plaisir, mais ceux de grosses multinationales comme Caterpillar et de 3M prennent un relief particulier dans le contexte actuel fait d'inquiétudes sur les taux de change et l'économie mondiale", relève Phil Orlando, stratège marchés chez Federated Investors à New York. "Cela donne à penser que la croissance économique se poursuit et est probablement plus forte que ce que le marché pense".

Sur 35% des entreprises du S&P-500 qui ont publié leurs résultats, 69,5% ont dépassé les attentes pour ce qui est du bénéfice selon les données Thomson Reuters, un ratio supérieur à la moyenne de long terme, qui ressort à 63%.

AT&T PÈSE SUR LES TÉLÉCOMS

L'opérateur télécoms AT&T a été sanctionné d'un recul de 2,4% au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires en hausse mais inférieur aux attentes. L'ensemble du secteur des télécoms en a pâti et l'indice correspondant de S&P a perdu 1,2%.

Du côté des technologiques, Apple a gagné 1,8% et Google 2,1%, contribuant à la forte hausse du Nasdaq.

Parmi les valeurs de second rang, le distributeur en difficulté Sears a gagné 4,4% à 35,95 dollars en réaction à des informations selon lesquelles il s'apprête à fermer plus de 100 magasins, avec à la clé près de 5.500 suppressions d'emplois.

Le site de conseils de consommation Yelp a plongé de 18,6% à 57,17 dollars, dans de gros volumes, après avoir communiqué des prévisions de chiffre d'affaires bien en-deçà du consensus.

Quelque 7,1 milliards de titres ont changé de mains sur les différentes plates-formes, à comparer à une moyenne de 8,2 milliards en octobre, selon les données de BATS Global Markets.

Après la clôture, Amazon chutait de 9% dans les transactions électroniques en réaction à des prévisions décevantes pour son chiffre d'affaires du quatrième trimestre, période cruciale pour les distributeurs avec les fêtes de fin d'année, mais Microsoft gagnait 3,5% après des résultats meilleurs que prévu.

Les publications d'entreprises ont éclipsé les statistiques économiques du jour également favorables au marché: le nombre de chômeurs américains indemnisés n'a plus été aussi bas depuis décembre 2000 et l'indice des indicateurs avancés a progressé de 0,8% en septembre après avoir stagné en août.

En réaction, les rendements obligataires ont progressé pour la troisième séance consécutive, avec le 10 ans à plus de 2,50%, tandis que le dollar s'est apprécié de 1% face au yen.

Le regain d'appétit pour le risque a pesé sur l'or, en baisse de 0,7% sur la journée, alors que les cours du pétrole ont vivement rebondi avec un baril de Brent en hausse de 2,5% à New York.

(Ryan Vlastelica et Caroline Valetkevitch, Véronique Tison pour le service français)