(Actualisé avec cours d'autres actifs financiers)

* Nouveaux records pour le Dow et le S&P après le PIB du T3 révisé

* Le Nasdaq plombé par les biotechnologiques

* Le titre Coca-Cola a gagné 1,46% après une information sur des suppressions de postes

par Ryan Vlastelica

NEW YORK, 23 décembre (Reuters) - Le Dow Jones et le S&P 500 ont inscrit de nouveaux records mardi à Wall Street, le premier franchisssant pour la première fois de son histoire la barre des 18.000 points, à la faveur d'une forte révision à la hausse de la croissance enregistrée par les Etats-Unis au troisième trimestre.

En revanche, le Nasdaq Composite a fini en légère baisse, plombé par la chute des nombreuses valeurs biotechnologiques que compte l'indice.

L'indice Dow Jones a gagné 0,36%, soit 64,73 points, à 18.024,17, nouveau record de clôture après avoir atteint en séance un pic historique de 18.069,22.

Le S&P-500, plus large, a pris 3,63 points, soit 0,17%, à 2.082,17, signant ainsi son cinquante-et-unième record de clôture de 2014.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 16,00 points (-0,33%) à 4.765,42.

A quelques séances de la fin de l'année, il reste toutefois en hausse de plus de 14% sur 2014. Le Dow Jones affiche sur la période un gain de près de 9% et le S&P 500 une progression de près de 13%.

La croissance de l'économie américaine au troisième trimestre a été la plus forte depuis 11 ans, à +5% en rythme annualisé, selon les données définitives publiées dans la journée par le département du Commerce.

Ce chiffre, meilleur que ceux en première et deuxième estimation (+3,5 et +3,9%), confirme une amélioration des fondamentaux de la première économie du monde. Les économistes avaient anticipé un PIB définitif à 4,3%.

"Tout le monde a été agréablement surpris (...) Comment est-ce possible d'avoir une l'inflation si basse et un PIB si élevé ? Soit c'est un épiphénomène soit alors les prix à la consommation vont commencer à remonter, ce qui va accoître la pression sur la Réserve fédérale", a noté Wayne Kaufman, analyste chez Phoenix Financial Services.

En plus des données en matière de PIB, d'autres statistiques ont montré que les dépenses des ménages américains avaient augmenté en novembre à leur rythme le plus élevé en trois mois et que leur moral avait atteint en décembre un pic de près de huit ans.

HAUSSE DU DOLLAR

Le dollar a profité des statistiques du jour, atteignant un pic depuis avril 2006 face à un panier de devises internationales tandis que l'euro est tombé à plus bas de 28 mois par rapport au billet vert.

Comme souvent en cas de bonne tenue des actions, le prix des emprunts du Trésor a reculé. Ils ont également été plombés par l'accueil mitigé réservé à une émission de 35 milliards de dollars de nouvelles obligations à cinq ans.

Le pétrole a rebondi, refaisant une partie des pertes accusées lundi. Mais les cours de l'or noir restent divisés par près de deux par rapport à leur pic de l'année atteint en juin.

Tous les indices sectoriels ont profité des indicateurs macro-économiques, à l'exception de celui rassemblant les valeurs liées à la santé, qui a reculé de 2,20% avec les biotechnologiques.

L'indice biotech du Nasdaq a plongé de 4,55%, son recul le plus marqué sur une séance depuis le 10 avril.

Les six plus fortes baisses du S&P 500 sont le fait de valeurs biotechnologiques, Celgene (-6,50%), Alexion Pharmaceuticals (-4,93%), Biogen (-4,69%), Regeneron (-4,58%), Amgen (-4,26%) et AbbVie (-3,91%).

D'après des intervenants de marché, les investisseurs craignent de voir Express Scripts la première entreprise de prescription médicale du pays, dicter les prix des médicaments.

La veille, Gilead avait plongé de plus de 14% après qui'Express Scripts avait dit qu'il ne couvrirait plus les traitements de l'hépatite C proposés par Gilead, jugés trop coûteux par rapport au médicament, tout juste approuvé, d'AbbVie.

L'action Coca-Cola a terminé en hausse de 1,46% à 42,97 dollars après une information du Wall Street Journal disant que le numéro un mondial des boissons non-alcoolisées allait dans les semaines à venir annoncer jusqu'à 2.000 suppressions de postes dans le cadre de son programme d'économies de coûts. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)