(Actualisé avec propos sur la Chine aux §§7-8)

WASHINGTON, 4 février (Reuters) - Les cours de l'énergie et des matières premières devraient rester faibles un certain temps et le Fonds monétaire international va réfléchir à un renforcement et à un élargissement de ses instruments financiers de précaution, a déclaré jeudi sa directrice générale, Christine Lagarde.

Dans un discours prononcé à l'université du Maryland, Christine Lagarde a déclaré que les économies développées devraient prendre des mesures de soutien à la croissance via une politique monétaire accommodante et des investissements dans les infrastructures.

Elle a ajouté que les économies émergentes devraient pour leur part s'efforcer de développer leurs recettes hors matières premières et faire preuve de plus de souplesse en matière de taux de change.

Elle s'est prononcée en faveur d'un dispositif mondial plus puissant en matière de sécurisation financière afin de limiter les effets du ralentissement de la Chine, sans plus de précisions.

"On pourrait songer à renforcer et élargir les lignes financières mondiales de précaution qui fonctionnent pour chacun", a dit Christine Lagarde. "On pourrait aussi augmenter la taille du filet de sécurité. Au cours des prochains mois, le FMI réfléchira avec nos membres à cela et à d'autres choses relatives au système monétaire international."

La directrice générale du FMI a précisé que la réforme des droits de vote ayant renforcé le poids de pays émergents comme la Chine et le Brésil au sein de son institution avait doublé les ressources permanentes du Fonds.

Elle a par la suite déclaré que l'économie chinoise était en mesure d'éviter un "atterrisage brutal" et d'évoluer vers un taux de croissance moins élevé mais plus tenable si elle poursuivait la réforme des entreprises publiques tout en menant une politique de change davantage tournée vers le marché et clairement expliquée.

"La Chine traverse une phase de transition massive et multi-facettes et nous ne prévoyons pas en Chine l'atterrissage brutal dont on entend parler depuis de nombreuses années", a dit Christine Lagarde.

(David Lawder; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Marc Angrand)