WASHINGTON, 24 avril (Reuters) - Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) se réunira le 30 avril pour discuter d'un plan d'aide à l'Ukraine, a déclaré jeudi un porte-parole de l'institution.

Fin mars, le FMI avait prévu un plan de 14 à 18 milliards de dollars pour aider l'Ukraine sur une période de deux ans mais il fallait pour cela que Kiev remplisse certaines conditions, ce qui semble maintenant le cas.

"Nous sommes en train de faire le nécessaire pour arriver à un examen du dossier par le conseil d'administration", a déclaré Gerry Rice, porte-parole du FMI, lors de son point de presse hebdomadaire. "Nous sommes en train de vérifier les documents produits (...) pour voir s'ils sont conformes au protocole."

Parmi les conditions à une aide figure la mise en oeuvre de réformes dans les secteurs bancaire et énergétique, passant notamment par une augmentation des tarifs du gaz.

Après des mois d'agitation et de crise qui ont vu le renversement du pouvoir à Kiev puis l'annexion de la Crimée par la Russie, l'Ukraine est au bord de la banqueroute et le gouvernement prévoit une contraction de 3% du Produit intérieur brut cette année.

L'aide du FMI permettrait à l'ex-République soviétique d'honorer les échéances de sa dette et d'écarter le risque d'un défaut.

Selon Gerry Rice, l'Ukraine peut espérer obtenir des aides internationales supplémentaires d'environ 15 milliards de dollars sur la même période de deux ans.

Le pays a par deux fois essuyé un refus du FMI, n'ayant pas rempli certaines des conditions exigées.

"Le Fonds n'autorise le déblocage de ses ressources que s'il a la satisfaction de voir que le pays membre a la capacité de mettre en oeuvre le programme et s'engage à le faire. Dans le cas présent, nous pensons que c'est le cas", a dit le porte-parole.

Le ministre ukrainien des Finances, Oleksander Chlapak, avait déclaré le 11 avril que Kiev remplissait les conditions pour recevoir la première tranche de l'aide financière promise par le FMI. (voir ) (Elvina Nawaguna, Véronique Tison pour le service français)