LIMA, 27 février (Reuters) - Le Pérou a demandé l'extradition d'un militant de Greenpeace originaire de Greenpeace pour répondre à des accusations selon lesquelles il aurait endommagé les géoglyphes de Nazca, de grandes figures tracées sur le sol qui se trouvent dans le désert de Nazca, lors d'une action menée l'an dernier par l'organisation de défense de l'environnement.

La chambre criminelle permantente de la Cour suprême du pays a dit le Pérou était juridiquement fondée à demander à l'Argentine l'extradition de Mauro Fernandez qui était entré clandestinement sur le site archéologique des géoglyphes de Nazca pour y faire une photo.

Ces géoglyphes, inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, ont été tracés il y a quelque 1.500 ans.

Greenpeace s'est déjà excusé à plusieurs reprises pour son action, censée promouvoir une énergie propre lors de la conférence sur le changement climatique à Lima.

Les militants avaient placé des slogans à côté d'une figure d'un oiseau-mouche.

La cour a dit avoir approuyé la demande d'extradition au vu de preuves montrant que Mauro Fernandez a perturbé le tracé du géoglyphe.

Le Pérou a un traité d'extradition avec l'Argentine.

Greenpeace a dit par le passé que ses militants n'avaient pas touché les géoglyphes, tout en admettant que les sols alentours aient pu être modifiés par accident.

Les géoglyphes de Nazca, que l'on voit surtout bien des airs, sont des vestiges spectaculaires du passé pré-hispanique du Pérou. (Mitra Taj, Benoît Van Overstraeten pour le service français)