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PRAGUE, 16 janvier (Reuters) - Le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, a annoncé mardi qu'il avait demandé aux députés de lever l'immunité parlementaire qui le protège d'éventuelles poursuites dans une affaire de malversation financière présumée.

La police enquête sur le versement d'une subvention européenne de 2 millions d'euros il y a une dizaine d'années.

Richissime homme d'affaires de 63 ans, Andrej Babis a été nommé Premier ministre début décembre, après la victoire de son parti, l'Action des citoyens mécontents (Ano), qui a toutefois échoué à obtenir la majorité absolue.

Il nie toute malversation.

"Les citoyens ne sont pas stupides et ils savent qu'il s'agit d'une manoeuvre politique qui est censée me tenir à l'écart de la politique", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La chambre basse du Parlement tchèque doit en outre reprendre ses débats sur un vote de confiance que le Premier ministre risque de perdre, la plupart des partis de l'opposition jugeant les accusations qui le visent incompatibles avec son maintien à la tête du gouvernement.

En cas de défaite, Andrej Babis restera Premier ministre dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement, tâche qui pourrait lui revenir, sa popularité restant élevée dans l'opinion publique. (Jason Hovet, Nicolas Delame pour le service français)