MANAGUA, 22 avril (Reuters) - Les manifestations antigouvernementales se poursuivaient pour le cinquième jour consécutif dimanche au Nicaragua et des scènes de pillage ont été signalées dans la capitale, aggravant la crise politique à laquelle le président Daniel Ortega est confronté.

La Croix-Rouge a fait état d'au moins sept morts et de centaines de blessés depuis le début du mouvement contre une réforme des retraites tandis qu'une organisation de défense des droits de l'homme nicaraguaienne a avancé un bilan de 25 morts.

Deux nouvelles manifestations étaient programmées dimanche à Managua, la capitale, où des magasins ont été pillés pendant le week-end, ont constaté des journalistes de Reuters.

Un journaliste nicaraguaien a été tué par balles samedi soir en plein direct télévisé dans la ville de Bluefields, sur la côte caraïbe, a annoncé son employeur.

Une porte-parole de la Croix-Rouge, Lissett Guido, a dit être en mesure de confirmer sept décès liés au mouvement de protestation, tout en prévenant que le bilan allait s'alourdir.

Le gouvernement nicaraguaien parlait déjà d'une dizaine de morts vendredi soir et le directeur de la CENIDH, une ONG des droits de l'homme, dit en avoir comptabilisé 25, la plupart tués par des tirs à balles réelles ou en caoutchouc.

La répression policière a accentué les critiques visant le président vétéran Daniel Ortega, qui a progressivement resserré son emprise sur les institutions depuis qu'il est revenu au pouvoir il y a 11 ans.

(Oswaldo Rivas Tangi Salaün pour le service français)