BERLIN, 18 janvier (Reuters) - Le chef de file des jeunes du SPD, Kevin Kühnert, s'est dit optimiste, jeudi, sur les chances de voir son parti rejeter une nouvelle "grande coalition" gouvernementale réunissant les sociaux-démocrates et les conservateurs de la CDU-CSU.

Le SPD se réunira dimanche en congrès pour se prononcer sur l'accord de principe conclu entre dirigeants des trois partis et décider ou non d'ouvrir des négociations formelles avec Angela Merkel.

Face au scepticisme de nombreux militants du Parti social-démocrate, la direction du SPD souligne le risque, en cas de rejet d'une grande coalition, de nouvelles élections a priori favorables au parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne.

"Refaire une grande coalition par crainte que tout autre chose soit pire affaiblit vraiment le SPD à long terme", a expliqué Kevin Kühnert, 28 ans, à des journalistes.

"Je suis très optimiste sur nos chances de remporter le vote dimanche", a dit le chef des "Jusos" qui avait réuni la presse au siège du SPD à Berlinn un lieu choisi à dessein pour souligner sa solidarité avec le parti.

Kevin Kühnert s'est également bien gardé de critiquer la direction du parti. "Après dimanche, je ne demanderai à personne de démissionner", a-t-il dit, alors que la question du départ de Martin Schulz se poserait inévitablement en cas de rejet de l'accord avec la CDU-CSU.

Le chef des jeunes du SPD défend l'idée selon laquelle les sociaux-démocrates, qui ont enregistré aux élections de septembre leur plus mauvais score depuis l'après-guerre après quatre années de "grande coalition" avec Angela Merkel, doivent refaire leurs forces dans l'opposition.

"Nous cherchons une voie qui permettra au SPD de redevenir le grand parti de la gauche", a expliqué Kevin Kühnert. (Madeline Chambers; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)